"Plutôt que de remettre la France au travail, Emmanuel Macron la met au chômage", selon Aurélie Trouvé, députée LFI
"Plutôt que de remettre la France au travail, Emmanuel Macron la met au chômage", déclare, mercredi 27 mars sur franceinfo, Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-Denis et économiste. Une déclaration qui intervient après le séminaire du gouvernement à Matignon ce jour consacré au travail. À l’issue de cette réunion, Gabriel Attal - attendu au 20h de TF1 - a redit sur X l'engagement "total" de son gouvernement pour "la désmicardisation du pays" et le "retour à l'emploi".
Pour Aurélie Trouvé, "on ne peut être que d'accord" avec la phrase du Premier ministre qui dit que le travail doit mieux rémunérer que l'inactivité, "le problème c'est que le gouvernement a smicardisé la France, que les salaires réels sont en baisse depuis deux ans". Pour la députée, le gouvernement "a organisé cette baisse et le fait que les gens ne vivent plus dignement de leur travail".
Arrêter de "toujours culpabiliser les chômeurs"
L'élue souhaite que l'exécutif arrête de "toujours culpabiliser les chômeurs parce que le chômage n'est pas un choix", assure-t-elle. "Aujourd'hui, pour 14 chômeurs, on a un seul emploi disponible [donc] non, il ne suffit pas, comme disait le président, de traverser la rue pour trouver du boulot".
Pour sortir de cette situation, il faut, selon la députée, "de nouveau augmenter les salaires". Elle rappelle que La France insoumise est "pour l'indexation des salaires sur l'inflation et la hausse du smic". Autre solution, "réellement remettre la France au travail et là nous sommes pour que l'Etat garantisse un emploi à tous les chômeurs de longue durée. Enfin, nous sommes pour restaurer tous les droits des chômeurs".
Questionnée sur le système de bonus-malus voulu par le gouvernement pour pénaliser les entreprises qui favorisent les contrats courts et se séparent des séniors, Aurélie Trouvé répond que cette mesure ne suffit pas puisque "les entreprises ne modifient pas leurs pratiques d'embauche en réponse à cette réforme du bonus-malus". Selon elle, les aides aux entreprises "pourraient par exemple être conditionnées". Elle explique : "Seules les entreprises qui ont des pratiques vertueuses en matière d'embauche recevraient ces aides publiques". Enfin, elle ajoute qu'il faut aussi "redonner du poids aux syndicats de salariés dans les négociations".
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