"Tolérance zéro" face aux violences faites aux soignants : la ministre détaille les mesures du gouvernement
"La tolérance zéro, c'est de faire comprendre à nos concitoyens qu'un professionnel est là pour nous soigner, et nous ne tolérerons plus une agression, ne serait-ce que verbale", envers les soignants, déclare ce vendredi sur franceinfo Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé.
Sanctionner les agressions verbales
Le gouvernement a dévoilé ce vendredi un plan de 42 mesures pour mieux protéger les professionnels de santé, dont le "délit d'outrage". Il sera créé "dans les mois à venir", précise la ministre. "On va travailler sur une proposition de loi ou un projet de loi", pour sanctionner les agressions verbales envers les soignants. Selon Agnès Firmin-Le Bodo, cela permettra de "protéger" les professionnels dans les établissements de santé, mais aussi en ville, comme les médecins, infirmières ou aide-soignants qui se rendent au domicile des patients. "Il était urgent d'apporter un signal fort", estime la ministre.
"Il est important aussi qu'ils aillent porter plainte", ajoute Agnès Firmin-Le Bodo, et que les victimes signalent les agressions à leur hiérarchie. "Les agents dans les hôpitaux nous disaient qu'ils avaient peur des représailles et donc la demande était que le directeur puisse les accompagner", explique la ministre, et "c'est ce qui sera fait". Agnès Firmin-Le Bodo ajoute que "dès novembre", une campagne de sensibilisation et d'affichage sera mise en place dans les établissements de santé.
Nous n'acceptons plus et nous n'accepterons plus la violence
Agnès Firmin-Le Bodoà franceinfo
Autre mesure, la création d'un bouton d'alerte pour le personnel d'accueil des établissements de santé. La ministre constate que c'est "souvent", une personne "toute seule la nuit". Ce système d'alerte prendra la forme d'un "petit bracelet avec un bouton rouge", pour "alerter les collègues", qui pourront intervenir. Pour la médecine de ville, un système de géolocalisation et de numéro d'urgence est à l'étude.
Enfin, 150 000 professionnels seront formés au "brevet de secourisme en santé mentale". "L'idée, c'est de pouvoir, dans des situations particulières", gérer "en amont une agressivité qui peut venir", avec des patients qui sont atteints de pathologies mentales. Agnès Firmin-Le Bodo précise que 60 000 professionnels ont déjà été formés.
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