Tension Brésil-France : "Ces insultes sont d'un niveau de beaufitude" jamais entendu, déplore la députée LREM Barbara Pompili
Barbara Pompili affirme que "notre rôle, en tant que citoyen de la planète, c'est de s'occuper" de "notre forêt qui brûle" en parlant de l'Amazonie.
"Ces débats complètement stériles, ces insultes, qui sont d'un niveau de beaufitude que je n'ai jamais entendu avant, me paraissent bien en deçà des enjeux", a réagi ce mardi 27 août soir sur franceinfo la députée LREM de la Somme Barbara Pompili, après la multiplication des attaques proférées par Jair Bolsonaro à l'encontre de la France, et notamment de Brigitte Macron.
"Je ne veux pas que le débat politique, sur des enjeux aussi forts, soit descendu vers le bas. C'est grave. Là, on a des responsables politiques qui ne sont pas au niveau, et notamment le président Bolsonaro".
Barbara Pompili se dit "atterrée par le niveau du débat" alors que les incendies ravagent la forêt amazonienne. "L'urgence, c'est de s'occuper de ces feux et d'éviter cette déforestation. La responsabilité de ceux qui sont en responsabilité, comme un président d'État, c'est de s'occuper avant tout de l'avenir de ses concitoyens et de l'avenir de la planète".
Il faut renouer les liens, "y compris avec Bolsonaro"
Alors que "notre forêt brûle", la présidente de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire de l'Assemblée nationale affirme que "notre rôle, en tant que citoyen de la planète, c'est de s'en occuper".
"Monsieur Bolsonaro, parce qu'une partie de cette forêt est sur son pays, ne peut pas considérer que les autres s'en désintéressent", insiste la députée.
Le Brésil est souverain sauf qu'il y a une responsabilité environnementale et une responsabilité vis-à-vis des générations futures.
Barbara Pompili, la députée LREM de la Sommeà franceinfo
Au-delà des insultes et provocations, "tout ce qui peut être fait, on doit le faire en bonne intelligence. Il faut essayer de renouer les liens, y compris avec Bolsonaro", estime Barbara Pompili.
Pour la députée LREM, "les incendies ont une raison. C'est la déforestation pour produire du soja, pour l'exporter massivement, vers d'autres pays du monde, dont la France, dont l'Europe". Elle a apprécié "la parole du président de la République quand il a assumé le fait que nous avions une part de responsabilité dans ces déforestations".
Emmanuel Macron a reconnu lundi que, sur la question du soja, la France "a une part de complicité". "C'est un mot très fort, qui a du sens", souligne Barbara Pompili. Elle espère que cela "va permettre de prendre un certain nombre de mesures pour que nous réduisions et à terme, nous arrêtions, ces importations de soja".
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