"Séparatisme" : "Il y a aussi d'autres formes d'intégrisme, des gens qui contestent la loi commune et finissent par fragmenter la République", estime François de Rugy
Le projet de loi "confortant le respect des principes républicains", dont le but est notamment de lutter contre le "séparatisme", est examiné à partir de lundi par l'Assemblée nationale.
La laïcité doit être le "remède" pour soigner un pays "malade" du séparatisme islamiste, a déclaré Gérald Darmanin, lundi 1er février, en ouvrant les débats à l'Assemblée nationale sur le projet de loi "confortant le respect des principes républicains". "Il y a aussi d'autres formes d'intégrisme, des gens qui contestent la loi commune, qui finissent par fragmenter la République", a estimé lundi sur franceinfo François de Rugy, député LREM de Loire-Atlantique, président de la commission chargée d'examiner le projet de loi confortant le respect des principes de la République.
"Ce projet de loi veut répondre à un problème que nous connaissons depuis des années et qui est la montée du communautarisme, notamment islamiste, c'est évident, il faut le dire, on ne va pas tourner autour du pot, explique le député LREM. Mais il y a aussi d'autres formes d'intégrisme religieux, de séparatismes, de gens qui contestent la loi commune soit au nom de précepte religieux, soit au nom de convictions personnelles, philosophiques, politiques, et qui finissent par fragmenter la République."
"La République fixe le cadre"
Jean-Luc Mélenchon a estimé qu'il y a un risque de stigmatisation des musulmans avec ce projet de loi. "Il a été très confus dans ses propos. Il n'a quasiment pas défendu la République, pas parlé de la laïcité, c'était même étrange au vue de son parcours", a réagi François de Rugy.
Il faut que notre "société puisse se rassembler, que chacun y trouve sa place que l'on soit musulman, juif, catholique, bouddhiste, protestant, etc.. Et surtout athée., il y a plein de Français qui sont athées et qui n'ont pas envie que les religions passent devant le débat politique démocratique. La République fixe le cadre", explique François de Rugy.
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