Projet de loi d'orientation sur l'agriculture : le gouvernement veut "faire de l'agriculture une activité d'intérêt général", affirme la ministre Agnès Pannier-Runacher

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, était l'invitée du "18h20 franceinfo", mercredi 3 avril.
Article rédigé par franceinfo
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La ministre de l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, le 27 mars 2024. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Le gouvernement veut "faire de l'agriculture une activité d'intérêt général", a affirmé Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, sur franceinfo. Elle était interrogée mercredi 3 avril alors que le gouvernement a présenté en conseil des ministres son projet de loi pour l'agriculture visant à répondre à la colère des agriculteurs exprimée en début d'année. 

Agnès Pannier-Runacher détaille "un ensemble de mesures" du projet de loi. Il s'agit selon elle de "reconnaître l'importance de la souveraineté alimentaire dans notre pays". L'exécutif veut "faire de l'agriculture une activité d'intérêt général" et entend "faciliter l'installation de nouveaux exploitants". Pour ces nouveaux agriculteurs, il faut "mieux les former", précise la ministre. Le gouvernement va "mettre en place un service France Service agriculture", un guichet unique "qui existe sous certaines formes". L'ambition est de "consolider" ce qui existe "avec l'appui des chambres d'agriculture et faire en sorte qu'il y ait un accompagnement de chaque porteur de projet pour s'assurer qu'il est prêt à reprendre une exploitation".

Accompagnement et simplification

L'ambition du gouvernement est d'"accompagner" chaque porteur de projet "dans l'analyse, le diagnostic de son exploitation, puisqu'il y a le dérèglement climatique qui est un facteur à prendre en compte" et pour savoir "comment se positionner, avoir les bons produits, avoir les bonnes idées, la bonne manière de produire", soutient la ministre. Agnès Pannier-Runacher plaide aussi pour "la simplification" qui signifie "par exemple, de passer de 14 régimes de haies à un seul" afin que "ce soit compréhensible pour les agriculteurs".

"Notre ambition climatique ne change pas, notre ambition environnementale ne change pas", tient à souligner la ministre déléguée. "Ce que nous faisons, c'est d'enlever des pièges qui empêchent les agriculteurs de se lancer en sécurité dans la transition agroécologique." "Ça ne change rien en droit environnemental", assure Agnès Pannier-Runacher. Elle rappelle qu'actuellement, "couper une haie, en dehors des périodes autorisées, c'est du pénal. Vous pouvez avoir une amende et vous pouvez perdre le bénéfice de vos aides PAC". Avec le projet de loi, "on sort de l'idée que c'est du pénal de couper une haie et on regarde comment proportionner les peines". 

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