Postes supplémentaires de policiers et de gendarmes : "Le gouvernement prend le problème à l'envers", affirme Philippe Ballard, député RN
Pour Philippe Ballard, "c'est la chaine pénale qu'il faut réformer, c'est la politique migratoire. Et ce sont les procédures".
Les 8 500 postes supplémentaires de policiers et de gendarmes, "c'est bien, mais comme souvent le gouvernement prend le problème à l'envers", a réagi mercredi 7 septembre sur franceinfo Philippe Ballard, député Rassemblement national de l’Oise et porte-parole du parti, alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a détaillé les postes qui seront créés d'ici cinq ans, dans le cadre de la loi de programmation de la sécurité (Lopmi).
Pour Philippe Ballard, "c'est la chaine pénale qu'il faut réformer, c'est la politique migratoire. Et ce sont les procédures". Le député RN estime que "si vous arrêtez un délinquant et qu'il se retrouve dehors quelques heures plus tard, cela ne sert à rien". Il rappelle les chiffres annoncés par le ministre de l'Intérieur le 20 août dernier. Il y a "55% des gens interpellés pour actes de délinquance à Marseille [qui] sont étrangers", assurait Gérald Darmanin dans le Journal du dimanche. "C'est quasiment le même chiffre à Paris et à Lyon", affirme député. Ce qui lui fait dire : "Vous pouvez remettre des policiers et des gendarmes dans la rue. Si vous ne coupez pas le flux migratoire, cela ne sert à rien si on ne va pas jusqu'au fond du problème."
Philippe Ballard affirme que les forces de l'ordre "n'en peuvent plus de faire de la paperasserie. Si on raisonne par l'absurde, on va arrêter peut-être plus de délinquants pour quelques heures, mais cela va faire des heures de travail supplémentaires pour les policiers." Il appelle le gouvernement à reprend les choses "dans l'ordre". "La chaîne pénale réformée, on arrête l'immigration et on revoit toutes ces procédures", ajoute le porte-parole du RN.
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