Polémique McKinsey : Delphine Batho dénonce "une logique de démantèlement de l'État, portée à son paroxysme par Emmanuel Macron"
Invitée de franceinfo mercredi, la porte-parole de Yannick Jadot a estimé que la hausse exponentielle du recours aux cabinets de conseil par l'État est la "conséquence des diminutions successives des fonctionnaires".
Alors que le gouvernement a tenté de calmer la polémique McKinsey mercredi 30 mars en donnant une conférence de presse sur le recours aux cabinets de conseil, Delphine Batho a dénoncé sur franceinfo "une 'McKinséisation' de l'État". Il s'agit selon elle de "la conséquence des diminutions successives des fonctionnaires. Quand on enlève des agents de l'État et qu'on leur substitue des expertises commandées à des cabinets privés qui ne sont pas compétents et qui se font payer un million d'euros pour des rapports de 30 ou 50 pages, il y a des questions graves à se poser", a insisté Delphine Batho.
Selon la porte-parole de Yannick Jadot, il y a derrière cela "une logique de démantèlement de l'État qui a été portée à son paroxysme par Emmanuel Macron". Elle estime qu'il faut "mettre un terme" à cela, rappelant que Yannick Jadot propose "une loi de séparation des lobbies et de l'État visant à garantir que les affaires publiques sont protégées des intérêts privés".
Le camp d'Emmanuel Macron tente d'arrêter la polémique autour de McKinsey, que les adversaires du président-candidat présentent comme le symbole d'une connivence avec les milieux d'affaires. "Amélie de Montchalin, au Sénat, a témoigné devant la Commission d'enquête et a dit que les dépenses étaient de 145 millions d'euros par an alors que la Commission d'enquête sénatoriale a démontré qu'elle était proche du milliard", dénonce pourtant la coordinatrice de Génération écologie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.