Essence à prix coûtant : "Ce sont des miettes qui sont données aux Français", estime le député RN Thomas Ménagé
"C'est des annonces de communication. C'est des miettes qui sont données aux Français", a estimé mardi sur franceinfo Thomas Ménagé, député RN du Loiret et porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale, alors que la Première ministre Élisabeth Borne demande aux distributeurs de carburants de multiplier les opérations de vente à prix coûtant.
"Ça va être quoi ? Un, deux centimes maximum. C'est ça la marge aujourd'hui sur un litre de carburant", assure Thomas Ménagé. L'élu du Loiret, "territoire rural", affirme que "des tas de Français qui sont à bord de leur véhicule savent très bien que, quand un plein coûte 80 euros, ce n'est pas un centime, deux centimes qui va changer la donne". "Nous proposons avec Marine Le Pen la baisse de la TVA de 20 à 5,5% sur le carburant", rappelle le porte-parole du RN.
Inquiet pour les petites stations services
Évoquant "les données de l'Insee", Thomas Ménagé évalue le coût annuel du carburant pour un ménage en territoire rural à "près de 1.900 euros". Selon lui, "100 euros qui est donné telles des miettes aux Français ou, de l'autre côté, un ou deux centimes par litre avec cette vente à prix coûtant, ça ne va pas changer réellement la donne".
Le carburant est "un produit de première nécessité. C'est le minimum pour les gens, pour qu'ils puissent se déplacer, se soigner, aller à l'école, emmener les enfants à l'école, surtout dans les territoires ruraux", martèle l'élu du Loiret. S'il juge que "la grande distribution va pouvoir vendre à prix coûtant parce qu'ils peuvent se rattraper sur d'autres produits" et se servent de l'essence comme "produit d'appel", il s'inquiète surtout pour les petites stations "en zone rurale ou zone de montagne".
Aujour'hui, on n'a aucune réponse de la part du gouvernement.
Thomés Ménagéà franceinfo
Sur la volonté du gouvernement d'aider au développement de la voiture électrique, le porte-parole du RN admet qu'il va falloir remplacer "à terme", les moteurs thermiques. Mais cela se fera selon lui "quand on aura suffisamment d'électricité, quand on produira des voitures électriques en France, qu'on aura une filière de batteries, qu'on aura une filière de recyclage de ces batteries, qu'on aura des voitures électriques qui ont un bilan carbone qui est très bon et qu'on a l'électricité suffisante pour les alimenter".
Mais Thomas Ménagé juge qu'"aujourd'hui, c'est une hérésie de faire croire aux Français qu'on peut changer d'un claquement de doigts, d'ici 2035, tous les véhicules thermiques". "Tout le monde constate le réchauffement climatique, tout le monde veut lutter contre. Mais aujourd'hui ce sont des promesses en l'air qui n'aboutiront", ajoute l'élu RN.
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