Panthéonisation de Missak Manouchian : la présence de Marine Le Pen "glace le sang", dénonce le maire de Marseille Benoît Payan

La présence de Marine Le Pen, ainsi que d'autres membres du Rassemblement national, à la cérémonie d'entrée au Panthéon de Missak Manouchian mardi 21 février, "glace le sang", a dénoncé sur franceinfo le maire PS de Marseille Benoît Payan. À la tête d'un groupe de résistants communistes immigrés, Missak Manouchian a été torturé par la police française puis fusillé par les soldats allemands en 1944.

>>> Missak Manouchian au Panthéon : suivez la cérémonie d'hommage national au résistant communiste et ses camarades

"Marine Le Pen est une élue de la Nation, elle est légitime à ce titre", a déclaré le maire de Marseille. "Pour autant, son histoire devrait la conduire à ne pas être là", estime-t-il, car "elle est la tête d'un parti politique qui était de l'autre côté de la barrière, qui a fait des étrangers, des communistes, des gens à chasser et à pourchasser, qui a fait du combat et du sacrifice ultime de ces gens quelque chose qu'ils n'acceptaient pas".

"Les idées qu'elle porte, ce sont des idées de xénophobie, de rejet de l'autre."

Benoit Payan

à franceinfo

"Aujourd'hui, les voir ici, c'est un retournement terrible de l'histoire, ça glace le sang", a poursuivi Benoît Payan. "Il y a des limites", a terminé le maire de Marseille, assurant que "si demain, on faisait rentrer au Panthéon un membre de la famille politique de Marine Le Pen, j'aurais la décence de rester chez moi".