"On ne sera pas au rendez-vous pour passer la serpillière de la dette publique", répond Olivier Marleix à Bruno Le Maire
"Il est gonflé", a lancé mercredi 6 septembre sur franceinfo Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, à l'adresse du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire qui demandait ce matin dans les pages du Figaro si les LR seront "au rendez-vous du désendettement de la France". Invité de franceinfo, Olivier Marleix assure que son parti ne "sera pas au rendez-vous pour passer la serpillière de la dette publique crée par Monsieur Le Maire et Monsieur Macron".
On est passé de 1 800 milliards de dette en 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, à près de 3 000 milliards aujourd'hui. C'est le bilan d'Emmanuel Macron.
Olivier Marleixà franceinfo
Il reproche au gouvernement d'avoir dégradé la situation depuis 2017 : "On arrive à 3 000 milliards de dette. C'est près de 1 000 milliards de dettes supplémentaires qui ont été créées par M. Macron, ministre de l'Economie puis par le Président de la République. Depuis 2017, il n'y a pas un budget où on ne lui a pas dit qu'il était irresponsable de ne faire aucun effort sur la dépense publique. On sera le dernier pays de l'Union européenne après le Portugal, après l'Espagne, après la Grèce, après l'Italie à rentrer dans les 3 % en 2027 si tout va bien, les autres rentreront sur les 3 % de déficit en 2023. Je ne suis pas un fétichiste des 3 % mais c'est pour montrer qu'on est les cancres de l'Europe et ce n'est pas faute de l'avoir dit."
D'après les calculs avancés par Olivier Marleix, "en 2012, la dette par habitant était de 21 000 euros. Elle est aujourd'hui de 43 000 euros. C’est-à-dire qu'un ménage français (deux parents, deux enfants), qui ont acheté leur maison et qui ont 180 000 euros peut être à rembourser, ils ont 173 000 euros de dette publique à payer jusqu'à la fin de leurs jours pour payer cette dette publique crée par M. Macron et M. Le Maire."
Fermeté sur l'immigration
Olivier Marleix répond également au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, invité de franceinfo mardi 5 septembre. Il demandait aux LR de faire preuve de cohérence, se disant confiant pour trouver un compromis politique sur la Loi Immigration : "Il faut une vraie vision, au-delà des petits propos assez mesquins de la part de Monsieur Darmanin, une action résolue. Nous proposons la seule mesure qui est vraiment de nature à changer les choses, c'est donner le dernier mot au législateur, modifier notre Constitution. Sinon on continuera de devoir appliquer une jurisprudence un peu vaseuse de la Cour européenne des droits de l'homme qui fait qu'on peut un jour voter une loi en France et le lendemain qu'elle ne soit pas appliquée par les juges, qui eux appliquent une jurisprudence de la CJUE ou de la CEDH. Il y a un consensus national possible. J'invite le président République à ne pas rater cette occasion."
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