Notation financière de la France : les conséquences d'une mauvaise note de Standard & Poor's "sont plus politiques qu'économiques", reconnaît Éric Woerth
Alors que l'agence de notation financière Standard & Poor's doit rendre son verdict vendredi 2 juin dans la soirée pour la France, Éric Woerth, député Renaissance de l'Oise, ancien ministre du Budget et des Comptes publics, reconnaît sur franceinfo que les conséquences d'une mauvaise note de cette agence "sont plus politiques qu'économiques". En cas de mauvaise notation, "l'opposition s'en saisirait", car c'est "le regard d'une agence américaine sur l'état de la situation de nos finances publiques".
"Pas de problème de solidité de l'économie française"
Cependant pour Éric Woerth, "la France reste un très bon risque", parce que "quand on émet de la dette, chaque année, la dette française est surachetée. Il y a plus de demandes que d'offres". Il considère qu'"il n'y a pas de problème de solidité de l'économie française".
La note financière de la France a déjà été dégradée par l'agence Fitch qui a attribué à l'Hexagone la note AA-. Une nouvelle mauvaise note "n'aurait pas d'effets parce que c'est déjà intégré", argumente-t-il.
"Aujourd'hui les taux d'intérêts français sont plus faibles à dix ans qu'ils ne l'étaient au moment" de la notation attribuée par Fitch, déclare l'ex-ministre du Budget et des Comptes publics. "On verra bien", avoue-t-il prudemment. "Je préfèrerais que la note [de Standard & Poor's] soit évidemment conservée", espère-t-il. Selon lui, "il n'y a pas de surprise pour ceux qui achètent sur le marché les dettes de l'État français".
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