Cet article date de plus d'un an.

Niger : "Les grands gagnants" du retrait des troupes françaises, "ce sont les islamistes", estime le député MoDem Jean-Louis Bourlanges

"Désormais les islamistes ne sont qu'à quelques kilomètres de la capitale Niamey", a affirmé le président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, jeudi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Louis Bourlanges, député MoDem et président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, invité du 18h20 franceinfo, le 5 octobre 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Les grands gagnants aujourd'hui, ce sont les islamistes", a estimé jeudi 5 octobre sur franceinfo Jean-Louis Bourlanges, député MoDem et président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, alors que les troupes françaises déployées au Niger vont amorcer leur retrait du pays "dans la semaine", selon l'état-major des armées. 

>> La France n'est "pas dans une logique de quitter le Niger", affirme le ministre de l'Intérieur nigérien

Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des 1 400 militaires français présents dans le pays sahélien, "d'ici la fin de l'année", se conformant ainsi à la volonté des nouvelles autorités ayant renversé le président Mohamed Bazoum. 

"Nous n'avons aucune raison d'imposer notre force militaire"

"Nous étions au Niger car nos amis du Niger nous avaient demandé d'y être. Désormais, ils ne le souhaitent pas. J'espère que l'évacuation se fera en bon ordre", a déclaré Jean-Louis Bourlanges. Cependant, selon lui, "désormais les islamistes ne sont qu'à quelques kilomètres de la capitale Niamey". "Nous n'avons aucune raison d'imposer notre force militaire. Nous sommes là pour aider, pas pour nous imposer", a poursuivi le député. "Espérons que les Etats africains ne voudront pas longtemps que cette situation perdure". 

Interrogé également sur l'offensive victorieuse de l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh, Jean-Louis Bourlanges estime que "c'est la souveraineté territoriale de l'Arménie qui est la prochaine étape" car il s'agit d'une "opération caractérisée de nettoyage ethnique"

"Les Arméniens savent que s'ils ne partent pas, ils vont mourir", a-t-il ajouté. "En livrant des armes, nous contribuons à la paix. Il faudrait une résolution du conseil de sécurité de l'ONU et que les Américains sortent de leur indifférence ou de leur duplicité".  

Retrouvez l'interview complète en vidéo : 

<meta itemprop="name" content="Niger : " les="" grands="" gagnants"="" du="" retrait="" des="" troupes="" françaises,="" "ce="" sont="" islamistes",="" estime="" le="" député="" modem="" jean-louis="" bourlanges"="">

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.