Méga-bassines dans les Deux-Sèvres : Yannick Jadot "espère qu'il n'y aura pas de débordements" lors de la nouvelle mobilisation
"J'espère qu'il n'y aura pas de débordements. J'ai toujours condamné la violence", déclare vendredi 24 mars sur franceinfo Yannick Jadot, eurodéputé EELV, à la veille d'une nouvelle mobilisation interdite à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres contre le projet de méga-bassines. Le ministère de l'Intérieur a annoncé que 3 200 gendarmes et policiers allaient être mobilisés ce week-end pour encadrer la manifestation contre les méga- bassines à laquelle doivent participer entre 7 000 et 10 000 personnes dont 1 000 "ultras".
"Des projets aberrants"
L'élu écologiste estime qu'il y a "en permanence une criminalisation des militants écologistes" qui sont parfois "violentés par des pro-bassines et des pro-pesticides". Selon lui, "il faut que tout ça s'arrête." "Les écologistes ne sont pas contre l'irrigation mais ces projets-là sont totalement aberrants aujourd'hui et remettent en cause notre accès à l'eau potable."
Yannick Jadot estime que sa place est là-bas : "Ma place, elle est pour défendre l'eau." Questionné sur le fait de savoir s'il s'agit d'une forme de désobéissance civile, il répond "bien sûr" et ajoute : "On a besoin aujourd'hui de mettre l'intérêt général au cœur de nos politiques publiques." Selon lui, le gouvernement "est dans le déni de l'urgence climatique". Face à cette situation, il affirme prendre ses "responsabilités pour rappeler que l'eau, tout le monde en a besoin avant quelques producteurs de maïs."
L'ancien candidat à l'élection présidentielle est opposé à ce projet de "méga-bassines."
"Ce sont des retenues qui vont pomper les nappes phréatiques sur des quantités d'eau astronomiques au détriment de l'eau potable et des milieux aquatiques, et ce pour une extrême minorité de producteurs de maïs."
Yannick Jadot, euro-député EELVà franceinfo
Enfin, questionné sur les manifestations en France contre la réforme des retraites, Yannick Jadot dénonce une "situation absolument dramatique et très inquiétante". D'après lui, Emmanuel Macron "organise les violences policières" et "bloque le pays en prenant le risque de l'embraser par orgueil". Pour lui, une seule solution : "Il doit retirer cette réforme".
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