Législatives 2024 : "Toute promesse d'un camp ou d'un autre qui ne serait pas financée serait sanctionnée par les marchés", met en garde le président de la CPME

Selon François Asselin, il faudra après les élections législatives à être "raisonnable" et à "maintenir la politique de l'offre", quel que soit le parti qui arrive au pouvoir.
Article rédigé par franceinfo
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François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), invité de franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Toute promesse d'un camp ou d'un autre qui ne serait pas financée et pas finançable serait immédiatement sanctionnée par les marchés", a mis en garde jeudi 20 juin sur franceinfo François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), aux partis politiques en pleine course aux législatives.

"Les marchés, c'est quoi ? Ce sont ceux qui nous prêtent de l'argent."

François Asselin

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"La France a besoin de se faire financer et plus de la moitié de notre dette est détenue par des créanciers qui ne sont pas français. Si on ne les rassure pas ils ne nous prêtent plus et du coup la machine économique s'arrête", affirme François Asselin. Le Nouveau Front populaire a demandé un effort aux milliardaires, le Rassemblement national a voulu rassurer sur les dépenses et la majorité comme la droite se sont présentées comme les partis de la responsabilité.

Le président de la CPME appelle au "maintien de la politique de l'offre" et à "faire en sorte de ne pas asphyxier les entreprises et les entreprises c'est 98% de PME et de TPE. Nous évoluons dans un monde où la concurrence est de plus en plus farouche". Si "vous basculez dans la politique de la demande, tout de suite, vous décrochez". Pour François Asselin, il faut être raisonnable en matière économique, "parce que demain, quelle que soit la couleur de l'hémicycle, on n'échappera pas aux principes de réalité".

S'agissant de l'abrogation de la réforme des retraites, "on sent que du côté du RN", il y a de la prudence, car "abroger la réforme des retraites lorsque l'on voit l'évolution démographique, lorsque l'on voit le dernier rapport du conseil des retraites, on a déjà du mal à financer la réforme des retraites. Vouloir abroger la réforme, c'est mentir à tous les Français, on voit que la peur du vide rapproche du principe de réalité".

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