"Le pass sanitaire est un outil médiatique au service du gouvernement", affirme le sénateur socialiste Patrick Kanner
Alors qu'Emmanuel Macron a assuré jeudi que le pass sanitaire est "un instrument de résilience", pour le socialiste Patrick Kanner "son utilité est beaucoup moins évidente" avec la progression de la vaccination contre le Covid-19.
Le président de la République Emmanuel Macron a assuré jeudi 4 novembre que le pass sanitaire est "un instrument de résilience essentiel" qui a permis de "rouvrir dans des conditions plus sereines des établissements complétement fermés". De son côté, le sénateur socialiste Patrick Kanner, invité de franceinfo a jugé qu'il s'agit d'un "outil plutôt médiatique au service du gouvernement"
"Le pass sanitaire a été utile", concède le président du groupe Socialiste, écologiste et républicain au Sénat. "Cela a permis notamment une accélération sans précédent du nombre de personnes vaccinées." Une conséquence que, d'après lui, "tout le monde doit applaudir". Cependant, le sénateur estime qu'"avec le nombre de personnes vaccinées, l'utilité du pass sanitaire est beaucoup moins évidente". Si sa capacité à favoriser la vaccination est d'après lui établie, le pass sanitaire ne peut pas "être évalué sur son efficacité sur le plan sanitaire".
Favorable à l'obligation vaccinale universelle
Patrick Kanner évoque également une lettre qu'il a reçue au mois de septembre, adressée par Gérald Darmanin aux présidents de groupe. Dans cette lettre, le ministre de l'Intérieur écrivait que le pass sanitaire est "obligatoire" et "nécessaire" mais que pour la campagne électorale, et notamment pour les meetings électoraux, "il ne sera pas exigé". "Cherchez l'erreur", ironise le patron des sénateur PS.
Patrick Kanner rappelle que son groupe est favorable à l'obligation vaccinale universelle. "Depuis le mois de juillet, nous considérons que l'immunité collective ne sera atteinte dans ce pays que si les sept ou huit millions de Français qui ne sont pas encore vaccinés le sont dans les meilleurs délais." Il prend l'exemple du 2 novembre où "22 000 vaccinations" ont été réalisées. "A ce rythme-là, les Français seront globalement vaccinés au mieux dans un an. Ce n'est pas possible."
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