Cet article date de plus de cinq ans.

"La légalisation du cannabis, ce n'est pas du laxisme", selon le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel

Le député de Seine-Saint-Denis est favorable à l'ouverture d'un débat sur la légalisation du cannabis en France. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, sur franceinfo (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Quand une politique publique a autant échoué, il faut cesser de faire l'autruche", estime Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, invité politique de franceinfo jeudi 20 juin, alors qu'un rapport du Conseil d’analyse économique préconise la légalisation du cannabis, également défendue par une proposition de loi.

"Les politiques répressives n'ont produit aucun résultat tangible ces dernières décennies, constate Stéphane Troussel. C'est un échec du point de vue de la consommation, puisqu'elle est élevée dans notre pays. En 2014, 17 millions de personnes déclaraient avoir déjà pris du cannabis au cours de leur vie, 4,6 millions au cours de l'année, 600 000 quotidiennement. Donc cette politique répressive n'a pas fait évoluer la question de la consommation."

Le trafic tue des jeunes, il faut donc tuer le trafic

Stéphane Troussel

à franceinfo

Pour le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, la légalisation du cannabis est un enjeu de santé publique : "À partir du moment où on ne peut pas contrôler la toxicité des produits, les dealers trafiquent les produits pour augmenter toujours leurs revenus, donc on met en danger les consommateurs. On ne peut pas se voiler la face en permanence."

La légalisation serait un bon moyen d'éradiquer la violence "dans un certain nombre de quartiers", selon Stéphane Troussel. "Quand on voit un certain nombre de fusillades qui ont pu se produire, tout responsable public qui veut essayer d'agir dans l'intérêt de son pays et de ses habitants ne peut pas continuer de se voiler la face sur ce sujet. Il faut se saisir de ce débat qui est finalement ouvert pour trancher cette question", conclut le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.