Cet article date de plus de trois ans.

"Islamo-gauchisme" à l'université : Frédérique Vidal "a franchi des bornes, elle devrait au moins revenir sur ses déclarations", estime Adrien Quatennens

Selon le député LFI du Nord, les propos de la ministre de l'Enseignement supérieur sont une tentative de diversion : "on ne parle pas du fait qu'elle ne s'occupe pas comme il faudrait de tous ces étudiants qui gonflent chaque soir les files d'attente des banques alimentaires", affirme-t-il.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Adrien Quatennens, député LFI du Nord, invité du 19H50 franceinfo, mercredi 17 février 2021. (FRANCEINFO)

"Elle a franchi des bornes, elle devrait au moins revenir sur ses déclarations et exprimer un regret", estime mercredi 17 février sur franceinfo Adrien Quatennens, député du Nord, coordinateur de la France insoumise (LFI), après les propos de Frédérique Vidal. La ministre de l'Enseignement supérieur a estimé sur CNews que "l'islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et l'université n'est pas imperméable". Elle a demandé une enquête à ce sujet au CNRS.

Selon Adrien Quatennens, Frédérique Vidal "propose au CNRS une mission de police politique auprès de leurs collègues enseignants chercheurs". Il estime que la démarche de la ministre participe "à un agenda politique, entre monsieur Macron et madame Le Pen, et qui se voit avec le débat de la semaine dernière."

"Cela me paraît évident que Frédérique Vidal met ses pas dans ceux de Gérald Darmanin."

Adrien Quatennens

à franceinfo

En outre, pour le député LFI du Nord il s'agit aussi "d'un contre-feu" : "Pendant que madame Vidal nous parle de l'islamogauchisme, on ne parle pas du fait qu'elle ne s'occupe pas comme il faudrait de tous ces étudiants qui gonflent chaque soir les files d'attente des banques alimentaires dans une situation sociale désastreuse". "Le gouvernement a fait le choix d'aller sur des débats ethniques qui conviennent y compris à l'extrême droite pour éviter d'aller sur des débats sociaux", dénonce Adrien Quatennens.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.