Insécurité : "Sur les mots il n'y a aucun souci, mais quelle est la ligne du gouvernement ? On n'y comprend rien", dénonce Brice Hortefeux
L'eurodéputé, ancien ministre de l'Intérieur, regrette sur franceinfo que la sécurité n'ait pas été le premier sujet du séminaire du gouvernement mercredi 9 septembre.
"Les mots sont forts et le bilan est faible, c'est ça la réalité", déplore mercredi 9 septembre sur franceinfo Brice Hortefeux, eurodéputé LR et ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, à propos de l'insécurité en France, alors que le gouvernement était en séminaire, notamment pour évoquer le sujet. "Dans les communiqués qui sortent de ce séminaire, on parle de tout sauf de ça", regrette l'eurodéputé. "C'est assez symbolique" qu'il n'arrive qu'en quatrième position à l'ordre du jour. "Soit c'est un sujet essentiel et on le met en numéro un des préoccupations, soit on considère que ce n'est pas le sujet et donc on n'en parle pas."
"Sur les mots, il n'y a aucun souci", continue Brice Hortefeux. "Simplement, quelle est la ligne du gouvernement ? Est-ce que c'est la ligne qui est défendue par M. Darmanin ? Est-ce que c'est la ligne qui est défendue par M. Dupond-Moretti ?"
On n'y comprend rien. La marque de ce gouvernement, c'est la confusion.
Brice Hortefeuxà franceinfo
"Mais on en a assez des avalanches de mots", regrette l'ancien ministre de l'Intérieur. "Il y a cette réalité, il y a une évolution de la délinquance qui est aujourd'hui extraordinairement préoccupante. Cette évolution est une dérive", explique Brice Hortefeux, qui avait lui-même baissé les effectifs dans la police quand il officiait place Beauvau. "On les a baissés parce qu'il y avait une crise majeure mondiale qui supposait un effort de tous. Mais ce qui est important, c'est : est-ce que nous nous avions fait baisser la délinquance et est-ce qu'eux l'augmentent ? La réalité, c'est oui", affirme-t-il. "Donc ça ne marche pas."
L'eurodéputé a aussi réagi au déplacement de la session du Parlement européen de Strasbourg à Bruxelles, pour des raisons sanitaires. "C'est un mauvais coup qui est porté et une petite manœuvre", estime Brice Hortefeux, qui dénonce "une petite opération menée contre la France, mais avec le concours des écologistes français, qui sont d'accord pour torpiller la présence du Parlement européen sur le territoire français. Il n'y a aucune justification, la situation sanitaire à Bruxelles n'est absolument pas meilleure qu'à Strasbourg", conclut l'eurodéputé.
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