Edouard Philippe en Corse : "Nous sommes des hommes de dialogue", affirme un député nationaliste de Haute-Corse
Jean-Félix Acquaviva était l'invité du 19h20 politique de franceinfo, mardi soir.
Alors que le Premier ministre Édouard Philippe arrive en Corse mercredi 3 juillet pour une visite de deux jours, Jean-Félix Acquaviva, le député nationaliste de Haute-Corse, a confirmé mardi 2 juillet sur franceinfo que Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif de Corse et Jean-Guy Talamoni, le président de l’Assemblée de Corse "se rendront à l'invitation et à la discussion avec Édouard Philippe", car ils sont "disponibles pour un dialogue au fond, du moment que ce n'était pas un leurre." Les deux élus corses avaient refusé de rencontrer Emmanuel Macron lors du grand débat national.
Pour un retour des prisonniers corses
L'une des principales revendications des nationalistes est le transfert de prisonniers depuis la métropole jusqu'en Corse, notamment les hommes du commando qui ont tué le préfet Érignac : "Le rapprochement est un droit. Des personnes ont été condamnées. Il ne peut pas y avoir de double peine pour les familles. Sinon, cela veut dire qu'on est hors du droit. On ne peut pas avoir, en démocratie, une peine de mort déguisée. Si on continue sur ce chemin là, ça veut dire que l'on attise les braises et qu'on est sur le chemin de la vengeance. Or, la justice ce n'est pas la vengeance", a affirmé Jean-Félix Acquaviva.
Sur la question des migrants qui errent en Méditerranée, à la recherche d'un port en Europe, le député corse a réaffirmé sa volonté de "sauver des gens qui sont menacés de mort et en danger. C'est très clair. C'est ce principe-là, et il sera toujours réaffirmé par la collectivité de Corse". Mais selon lui, cette crise doit être "prise à bras le corps de manière beaucoup plus sérieuse à l'échelle de l'Union européenne".
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