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Écotaxe sur les billets d'avion : "On frappe toujours les mêmes : les usagers", estime Nicolas Bay

L'eurodéputé du Rassemblement national Nicolas Bay était mardi l'invité du 19h20 Politique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Bay, invité de franceinfo le 9 juillet 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"On frappe toujours les mêmes : les usagers", a estimé mardi 9 juillet sur franceinfo Nicolas Bay, eurodéputé du Rassemblement national, alors que le gouvernement vient d'annoncer la mise en place d'une écotaxe de 1,50 à 18 euros sur les billets d'avion. "Toujours des impôts supplémentaires, toujours des taxes supplémentaires", a-t-il ajouté.

"Vous avez des Français qui, pendant des mois, ont manifesté contre les impôts trop élevés et trop nombreux. Le gouvernement ne supprime jamais d'impôts, il ne les baisse même jamais ou rarement, et trouve toujours des idées pour créer des taxes ou des impôts supplémentaires", a estimé l'eurodéputé. Selon lui, les baisses d'impôts annoncées "ne sont pas encore effectives, et il y a eu 5 milliards d'impôts supplémentaires l'année précédente". "Donc, dans le meilleur des cas, ces baisses d'impôts ne feront que rééquilibrer par rapport à l'année d'avant", a déclaré Nicolas Bay.

"On culpabilise les Français"

L'élu du Rassemblement national poursuit : "La question qui se pose, c'est : comment justifier que le fioul lourd, qui est beaucoup plus pollueur que le kérosène, soit moins taxé ? On défend un modèle de libre-échange transcontinental, débridé à l'échelle mondiale, qui est extrêmement pollueur. Et en même temps, on frappe toujours les mêmes : les usagers." D'après lui, "on culpabilise les Français, on leur dit qu'ils n'ont plus le droit de prendre la voiture, alors que souvent, ils n'ont pas le choix, notamment en fonction de là où ils habitent, et puis le carburant automobile augmente. On leur dit qu'il faut prendre les transports en commun, et puis il y a des gares et des petites lignes qui sont supprimées, les billets de train augmentent".

Le billet d'avion augmente, selon lui, en parallèle. Il y aura bientôt "une société à deux vitesses". "Je crois que l'on a un État qui matraque toujours plus durement fiscalement les Français, et n'assume pas sa mission qui est de développer de manière harmonieuse une offre de transports à destination de tous les Français, y compris les plus modestes", estime Nicolas Bay.

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