Covid-19 : le scénario d'un hôpital "à 100%" consacré au Covid-19, "ça n'est plus possible",
alerte Frédéric Valletoux de la Fédération hospitalière de France
Le président de la Fédération hospitalière de France, également maire Agir de Fontainebleau, dit redouter sur franceinfo de voir de nouveaux les hôpitaux débordés par les cas de Covid-19.
"Réellement. Je suis inquiet", a affirmé vendredi 18 septembre sur franceinfo Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France, maire Agir de Fontainebleau, alors que la situation sanitaire liée au Covid-19 se tend dans plusieurs régions. Le scénario d'un hôpital "qui sera à 100% ou quasi 100%" consacré au Covid-19, "ça n'est plus possible", a alerté Frédéric Valletoux.
Quand j'ai des hospitaliers au téléphone ils me disent eux-mêmes leur inquiétude. Ils sentent à nouveau que la tension va être forte sur leurs épaules.
Frédéric Valletouxà franceinfo
Frédéric Valletoux rappelle que cela a été "difficile de tenir au printemps, alors que la France était confinée. Et pourtant, il y a eu des déprogrammations massives" d'hospitalisations. Le président de la Fédération hospitalière de France souligne que l'on "ne pourra pas reconfiner la France entière" et alerte sur le fait que "les déprogrammations massives sont à éviter".
L'élu explique que la mise en place du plan blanc dans les hôpitaux implique de "se préparer, d'être en capacité de bousculer les plannings des personnels pour les faire revenir en cas de nécessité. Ça veut dire commencer aussi à réfléchir à des déprogrammations, à reporter ce qui n'est pas grave, pour laisser des places pour prendre en charge des patients qui seraient liés à l'épidémie".
Les risques de déprogrammer de nouveaux des opérations
Il souligne que "l'ensemble des professionnels de santé mesurent les effets négatifs d'avoir déprogrammé et d'avoir interrompu des suivis, d'avoir reporté les opérations. On peut le faire quand ce sont juste des opérations de confort, mais on ne peut pas le faire quand ce sont des affections de longue durée".
Frédéric Valletoux espère donc que le scénario du mois de mars "ne se renouvelle pas". Il rappelle que le confinement du mois de mars a été mis en place "pour que les lignes hospitalières tiennent. Aujourd'hui, il y a de grandes inquiétudes, parce que si elles sont à nouveau sollicitées, on sera en octobre - novembre, à un moment où les épidémies hivernales vont arriver, vont se surajouter." L'élu le répète : selon lui il sera impossible de "consacrer l'hôpital au Covid", comme ce qui a été fait au printemps lors de la première vague.
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