Contrat d'engagement jeune : "Investir dans notre jeunesse, c'est lui permettre de construire notre pays", plaide la secrétaire d'Etat Sarah El Haïry
Le président Emmanuel Macron a annoncé mardi la création du Contrat d'engagement jeune pour aider financièrement ceux qui n'ont ni emploi ni formation. La secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse y voit "la seule manière de s'en sortir" pour ces jeunes.
Le président de la République, Emmanuel Macron, et le Premier ministre, Jean Castex, ont annoncé mardi 2 novembre la création d'un Contrat d'engagement jeune pour soutenir "tous les jeunes" de 16 à 26 ans qui sont sans emploi ni formation, afin de les accompagner dans leur retour à l'emploi. Au total, au moins 400 000 jeunes seront accompagnés dans le cadre de ce dispositif qui sera lancé en janvier 2022 et généralisé au mois de mars.
Ils toucheront une aide pouvant aller jusqu'à 500 euros, en contrepartie d'une action active pour un retour à l'emploi. "Investir dans notre jeunesse, c'est lui permettre de se construire, de construire notre pays", affirme sur franceinfo Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement. La secrétaire d'Etat vante un "accompagnement humain", pour permettre à ces jeunes de sortir des difficultés "parce qu'ils auront trouvé la formation qu'il leur faut et l'emploi qui est à la clé".
"Mon job, c'est de lever les derniers freins" pour des jeunes "qui, malgré autant d'offres d'emploi dans le pays, n'arrivent pas à y accéder", ajoute Sarah El Haïry. "J'appelle les parents, les grands-parents, les adultes qui entourent ces jeunes, à ne pas les laisser déprimer, ne pas les laisser pas galérer tout seuls."
La "seule manière" de retrouver un emploi
Sarah El Haïry dénonce par ailleurs les critiques de la gauche, qui a "un totem, le RSA, comme baguette magique". Elle met en avant "qu'il y a des jeunesses, donc des solutions et des chemins. Nous voyons chacun avec ses talents". Alors que Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un "paradis artificiel tout en communication", pointant une allocation "à cinq euros de l'heure", Sarah El Haïry juge ces propos "absolument honteux". "Qu'il aille le dire à ces jeunes qui n'arrivent pas, pour certains, à faire un CV, qui n'arrivent pas à trouver leur contrat d'apprentissage, qui n'ont pas de formation", rétorque-t-elle au patron de La France insoumise.
Si elle reconnaît "qu'avec cinq euros on ne vit pas si l'on considère que c'est pour la vie", elle martèle que le Contrat d'engagement a pour ambition "d'accompagner chacun vers un emploi durable. Et jusqu'à preuve du contraire, c'est la manière de s'en sortir." La secrétaire d'Etat a également fustigé la droite qui, selon elle, "ne voit rien d'autre qu'une dépense, alors que nous, nous croyons dans notre jeunesse".
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