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Annonces d'Édouard Philippe : "Une manœuvre dilatoire", "pas du tout à la hauteur de l'enjeu" estime Nicolas Dupont-Aignan

Le président de Debout la France était l'invité du 19h20 politique de franceinfo mardi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan le 4 décembre 2018 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"C'est une manœuvre dilatoire", "ce n'est pas du tout à la hauteur de l'enjeu", a réagi mardi 4 décembre sur franceinfo Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et député de l'Essonne, après les annonces du Premier ministre Édouard Philippe en réponse aux revendications des "gilets jaunes".

"C'est un moratoire de six mois, qui va tomber au 1er juillet, au moment des départs en vacances. C'est une manœuvre politicienne pour répondre à une crise existentielle d'un pays", estime Nicolas Dupont-Aignan.

"Il y a des solutions"

Pour Nicolas Dupont-Aignan, "il faut arrêter de faire croire aux Français qu'on ne peut rien faire. Il y a des solutions pour la transition écologique. Il y a des solutions pour arrêter de taxer ceux qui travaillent". Il "supplie le gouvernement d'agir". "Je veux, comme 80% des Français, qu'on revienne à une justice minimum et pour ne pas laisser filer les déficits, qu'on remplace les taxes excessives qui ont pesé sur nos concitoyens, par des taxes que l'on peut aller chercher ou des dépenses que l'on peut réduire", a expliqué le président de Debout la France, qui cite par exemple "une taxe sur les transactions financières", "une taxe sur le fioul, celui des cargos qui amènent des marchandises du monde entier et qui polluent", ou encore "une taxe sur les camions étrangers qui traversent la France".

Nicolas Dupont-Aignan accuse le gouvernement "d'avoir laissé faire les casseurs pour discréditer le mouvement" des "gilets jaunes". "Les casseurs, on les connaît : des anarchistes. Ils sont connus des services de police", assure-t-il, parlant d'un "dispositif de sécurité sous-dimensionné". "Le petit tour de France du président de la République pour aller voir tous les dégâts des casseurs, pour les mettre sur le dos d'un peuple qui n'en peut plus de sa politique est honteux, détestable", a ajouté le président de Debout la France, évoquant le déplacement d'Emmanuel Macron au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, après l’incendie de la préfecture lors de la mobilisation des "gilets jaunes" samedi 1er décembre.

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