: Vidéo Mathieu Plane : "Il faut revenir à plus de 10 ans en arrière pour voir un tel geste en faveur des ménages"
Invité de Jean-Paul Chapel dans ":l'éco", Mathieu Plane, économiste à l'OFCE analyse les annonces d'Emmanuel Macron et les possibles pistes de financement.
Emmanuel Macron a annoncé, lundi, des mesures qui coûteront 10 milliards d'euros à l'Etat. Comment va t-on les financer ? "C'est la grande question. Les arbitrages budgétaires n'ont pas encore été rendus. Le gouvernement laisse penser qu'il y aura une déviation sur les déficits" déclare Mathieu Plane, économiste à l'OFCE.
En 2018, le déficit représente 2,8% du PIB : "S'il n'y a pas de financement, on sera potentiellement autour des 3,4 voir 3,5%. La conjoncture, qui n'est pas forcément très positive, vient s'ajouter à cela".
La question AFP : "Pourquoi la Commission européenne se montre-t-elle plus compréhensive avec la France avec un déficit qui dépassera les 3% qu'avec l'Italie à 2,4% ?" Mathieu Plane répond : "Le gouvernement italien a engagé un rapport de force avec la Commission européenne et ne veut pas respecter les règles budgétaires. Les ajustements budgétaires prévus en Italie sont très éloignés des engagements. La France a pris des mesures qui ne rentrent pas vraiment dans le pacte de stabilité mais Emmanuel Macron souhaite, quand même, être en adéquation avec ce que peut proposer la Commission européenne".
Mathieu Plane trouve que les nouvelles mesures sont un geste fort : "Il faut revenir à plus de 10 ans en arrière pour voir un tel geste en faveur des ménages".
L'industrie manufacturière a perdu 1500 emplois au troisième trimestre de 2018 : "C'est très ennuyeux parce que c'est un mouvement qui est entamé depuis presque le début des années 2000".
L'interview s'est achevée avec "London Calling" The Clash.
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