: Vidéo Asma Ben Jemaa : "L'idée est de rendre plus facile l'envoi de colis à l'étranger"
Invitée de Stéphane Dépinoy dans ":L'éco", Asma Ben Jemaa est venue présenter sa société de co-voiturage de colis, Jwebi, crée en 2014.
"Le mot "jwebi" veut dire "Mon courrier" en dialecte tunisien" déclare Asma Ben Jemaa, co-fondatrice de Jwebi, société de co-voiturage de colis en France et à l'International. Le principe ? "Vous voulez envoyer une guitare, des clefs ou un documents, il suffit d'aller sur la plateforme et renseigner sa ville de départ et sa ville d'arrivée. Jwebi vous donne une liste de voyageurs qui sont prêts à vous aider. Vous n'avez plus qu'à les contacter et négocier le prix avec eux" explique la co-fondatrice.
Le prix peut varier entre les colis : "Sur les plateformes de co-voiturage, c'est toujours une place pour une personne, ça ne change pas. Pour les colis, ça peut être des clefs, un documents, ou une table. Donc on laisse les utilisateurs décider du prix. Par exemple, récemment, une guitare a été transportée de Paris à Bordeaux. Le conducteur a demandé 50€ pour le trajet alors qu'avec un acteur traditionnel, le prix aurait été aux alentours de 100 à 150€. Il y a aussi des trajets internationaux qui se font sur Jwebi. Pour envoyer un document de Paris à New York en 72h, ça coute entre 100 et 150€ alors qu'avec Jwebi, vous pouvez trouver quelqu'un qui part le lendemain et qui va vous prendre entre 10 et 20€".
La création de la société vient de la difficulté d'envoyer ses colis à l'étranger : "Aujourd'hui, un tunisien en France qui veut envoyer un courrier vers la Tunisie, son premier reflexe c'est d'aller sur les réseaux sociaux pour demander de l'aide ou bien d'aller directement à l'aéroport supplier les gens d'envoyer son courrier parce que les voies classiques n'arrivent pas à le faire. L'idée c'est donc de formaliser un usage informel et de rendre plus facile l'envoi de colis."
La question AFP : "Avez-vous trouvé des investisseurs en Afrique, zone de développement privilégiée lors de la création de la société ?" Asma Ben Jemaa répond : "Au départ, comme on s'intéressait beaucoup à l'Afrique, on a cherché des investisseurs et des aides. Il y en a beaucoup mais sont souvent dédiées aux entrepreneurs qui sont sur place. On a donc pas eu de financement africain par contre, on a été aidé par un incubateur à Bondy qui aide tous les projets français qui ont un intérêt pour l'Afrique."
L'interview s'est achevée en chanson avec "Higher Higher" de Justin Timberlake.
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