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Michel Gioria (France Énergie Éolienne) : "S’opposer, c’est facile. Proposer, c’est plus dur"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 7 min.
Article rédigé par
Nicolas Kwant - franceinfo
France Télévisions

Michel Gioria, délégué général de France Énergie Éolienne, est l’invité de Stéphane Dépinoy dans la matinale de France Info.

"Au cours des 5 dernières années, il y a une adhésion massive des Français pour les énergies renouvelables et notamment pour l’éolien," affirme Michel Gioria, délégué général de France Énergie Éolienne et invité de Stéphane Dépinoy. Les populations urbaines sont favorables à cette source d’énergie, peu touchées par l’implantation d’éoliennes dans leur paysage. Selon Michel Gioria, les zones concernées les soutiennent aussi. "On a entre 73 % et 75 % des habitants de ces régions qui sont favorables à l’énergie éolienne, parce qu’ils la connaissent."

Mais le développement de l’éolien suscite toujours des controverses. "Toute cette énergie que l’on ne voyait pas, on va devoir la rapporter sur notre territoire pour la produire," défend Michel Gioria. D’après lui, la transition énergétique induit cette nécessité : "il va falloir que 70 % de notre consommation d’énergie – qui est aujourd’hui une consommation d’énergies fossiles que l’on importe – va devoir être remplacée par des énergies décarbonées. On a 30 ans pour faire ça," ajoute-t-il. "Aujourd’hui, on fait 8 % de la production d’électricité, on va aller vers 20 % d’ici 8 ans." Pour atteindre cet objectif, le nombre d’éoliennes devra passer de 8 000 à 14 000.

Le délégué général de France Énergie Éolienne se veut rassurant. "20 % du territoire français est ouvert au développement de l’éolien. On ne va pas couvrir l’ensemble du territoire d’éoliennes," avant de préciser, "avec les objectifs que l’on a, on va avoir 3 % à 4 % du territoire." Il nuance également l’ampleur des critiques : "On a 1 800 parcs sur le territoire national. On entend régulièrement parler de 15 à 20 parcs. Ça veut dire qu’il y a 1 780 parcs sur lesquels ça se passe bien." Michel Gioria conclut : "On est dans un moment clé en matière de transition énergétique. S’opposer, c’est facile. Proposer, c’est plus dur."

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