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Aurore Lalucq (économiste et députée européenne) : "L’économie française, l’économie européenne rentrent totalement en terres inconnues."

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Grégory Vincens
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Aurore Lalucq, économiste et députée européenne, était l’invitée de Stéphane Dépinoy ce vendredi 04 mars.

"L’économie française, l’économie européenne rentrent totalement en terres inconnues" déclare Aurore Lalucq, députée européenne et invitée de Stéphane Dépinoy ce vendredi. Elle affirme qu’il est illusoire de croire que les sanctions n’affecteront que l’économie russe : "Il y a toujours un effet boomerang quand on met des sanctions". Elle cite notamment une probable hausse de l’énergie, et même des possibles pénuries. D’après elle, c’est le retour du "quoi qu’il en coûte" : "Il va falloir protéger les salariés (…) protéger aussi l’outil de production, mais aussi le relancer en partie". Le relancer, c’est être moins dépendant du gaz russe, qui n’a pas été bloqué par les sanctions occidentales : "Il y a une réelle hypocrisie, on a besoin du gaz russe en fait". D’où le besoin, selon la députée européenne, d’un plan d’investissement pour le verdissement de l’économie tout en refusant d’opposer nucléaire et énergies renouvelables.

Outre la question de l’énergie, la baisse des impôts de production constituera une thématique de la campagne présidentielle. Aurore Lelucq s’opposerait à de telles baisses : "L’OCDE a toujours dit que la coupe dans les impôts de production, les processus du type crédit impôt recherche ne portent pas leurs fruits". Elle poursuit : "On peut pas investir sans argent (…) il faut que tout le monde fasse un effort". L’eurodéputée de Place Publique reste par ailleurs sceptique sur la lettre aux Français d’Emmanuel Macron et en particulier concernant la transition écologique : "Le diable est dans les détails, il n’y aucun détail".

Enfin, si elle souligne que les 27 ont été réactifs face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, elle affirme également que l’Europe aurait pu anticiper la problématique de la dépendance du gaz russe : "Ça serait bien, un jour, qu’on soit en capacité d’anticiper plutôt qu’à chaque fois d’être obligé de subir".    

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