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Michèle Pappalardo (consultante) : "Il faut avoir un mode de consommation beaucoup plus sobre, sinon on ne tiendra pas"

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Nicolas Kwant
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Michèle Pappalardo, consultante et ex-PDG d’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), est l’invitée de Stéphane Dépinoy dans la matinale de France Info.

À quelques jours de la COP26 à Glasgow, la conférence internationale sur le changement climatique, Stéphane Dépinoy reçoit Michèle Pappalardo, l’ancienne directrice de cabinet de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique et ex-PDG de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), depuis rebaptisée Agence de la transition écologique. Elle concède, "les résultats ne sont pas toujours au niveau, ils sont plus difficiles à obtenir que les engagements, et on a déjà beaucoup de mal à avoir les engagements." Cependant, les COP restent nécessaires : "Si on n’avait pas cette pression mondiale, on serait encore beaucoup plus loin que l’on ne l’est aujourd’hui."

"La stratégie nationale pour atteindre la neutralité carbone en 2050, ça passe par une réduction de notre consommation d’énergie de 40 %," soulève Michèle Pappalardo. Seule la production d’électricité pourra augmenter. "Ça veut dire sobriété, ça veut dire efficacité, ça veut dire changement de mode de vie," poursuit-elle. "Efficacité" signifie effectuer un besoin avec une énergie moindre. "Sobriété, ça veut dire qu’il faut réduire les besoins, changer les modes de consommation – sinon on ne tiendra pas."

"On ne va pas atteindre les 1,5 ou 2 degrés d’augmentation," admet Michèle Pappalardo, "si on continue comme ça, on se dirige plutôt vers 2,7 ou 3 degrés supplémentaires." Conséquence, les catastrophes climatiques vont gagner en fréquence et en intensité. Pour se prémunir contre leurs effets, la consultante préconise "d’avoir des énergies de secours, pouvoir être en autoconsommation, parce que les catastrophes vont avoir des conséquences sur nos réseaux, sur notre production." Elle craint que l’électrification de la société devienne un important facteur de vulnérabilité.

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