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Vidéo Anne Rigail sur le Covid-19 : "La santé financière du groupe dépendra de la durée de l'épidémie"

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo
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Anne Rigail, directrice générale d'Air France, était l'invitée de :l'éco ce vendredi 21 février.

Anne Rigail, directrice générale d’Air France, a présenté les résultats, en baisse, de sa compagnie. "Deux éléments, un contexte économique sous pression et une recette unitaire pour Air France qui a baissé de 1,3% et un prix du pétrole plus lourd, 128 millions d’euros, donc des résultats en légère baisse."

Air France a arrêté depuis fin janvier ses vols vers la Chine, qui "représente 4,5% du chiffre d’affaires du groupe". "La santé financière du groupe dépendra de la durée de l’épidémieLe prix du pétrole a baissé, ce qui représente une économie potentielle de 300 millions d’euros sur l’année."

Le groupe estime des pertes entre 150 et 200 millions d’euros à cause du Covid-19, dans le scénario où il y ait "une reprise des vols progressive fin avril".

Sur le recours à la sous-traitance. "Sur le marché domestique, une problématique particulière, c’est un marché qui perd 200 millions d’euros par an, qui est très concurrencé par le TGV, les low-costs, 85% de nos lignes domestiques sont très concurrencées. Et donc nous réduisons nos capacités de 15%."

Anne Rigail a réagi à la présomption de discrimination à l’embauche chez Air France. "Il y a eu un vrai choc dans l’entreprise, et une prise de parole des salariés, qui ne se reconnaissaient pas. On est une entreprise dans laquelle nous avons 113 nationalités, et il est vrai que 40 CV, qui ont été envoyés, 7 seulement qui ont reçu une réponse, et sur cette base dire qu’il y a de la discrimination à Air France alors que nous recevons 100 000 CV, sur notre site de recrutement, que tous nos recruteurs sont certifiés, ont des formations sur la discrimination, ça nous a paru peu révélateur de ce que nous sommes vraiment."

"Donc si on s’appelle Naïma ou Mamadou, on a autant de chances d’être recrutés que si on s'appelle Isabelle ou François ?", a relancé Jean-Paul Chapel. "Nous travaillons pour ça effectivement. Nous avons même des actions très fortes avec des associations vers des quartiers difficiles pour inciter les jeunes à découvrir les métiers de l’aéronautique."

Que répondre à ceux qui ont honte de voler ? "Nous avons réduit de 11% en valeur absolue nos émissions de CO2 depuis 2011. Nous nous sommes engagés à réduire de 50% en 2030 par rapport à 2005, nos émissions de CO2 par passager-kilomètre. Nous renouvelons la moitié de notre flotte. Un Airbus 350, c’est 25% d’émission de CO2 en moins. Mais nous avons aussi un engagement très fort de nos pilotes pour faire de l’éco-pilotage. Nous réduisons les plastiques à usage unique."

L’interview s’est achevée en musique avec « New York avec toi » de Téléphone.

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