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Vidéo Jean-Marc Dumontet : “Les spectateurs, dans une très large majorité, n’ont pas demandé le remboursement. Ils attendent et on va leur proposer une nouvelle date”

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:L'éco
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Marc Dumontet, producteur de spectacles, était l'invité de :l'éco ce vendredi 19 juin 2020.

Pour Jean-Marc Dumontet, producteur de spectacles, “le temps est venu de tourner la page du misérabilisme et de la catastrophe, même si elle est réelle”. “Notre activité est totalement à l’arrêt. J’ai envie qu’on parle de la réouverture, qu’on dresse des perspectives, qu’on se projette vers l’avant parce qu’on a vu que la consommation redémarre, que, peut-être, la baisse du PIB sera un peu moins importante que prévue. Il y a un élan en France, en ce moment, et le monde de la culture, même s’il est entravé, si les perspectives sont encore tronquées, doit participer au redémarrage général. Le temps n’est plus au constat amer et tragique, il est à comment on prépare au mieux le redémarrage, et qu’attend-on, au fond, du gouvernement en termes de contraintes sanitaires pour pouvoir vraiment ouvrir toutes nos salles.

Jean-Marc Dumontet évoque la reprise dans ses établissements. “On va faire des spectacles, inviter le public, les acteurs trépignent. On va dire aux Français : la culture a besoin de vous, rejoignez-nous, et symboliquement donc on ouvre le 22 juin dans mes théâtres pour donner ce signe fort et le 23 il y a la cérémonie des Molières. On sait que ce n’est pas simple d’ouvrir une salle de spectacles parce qu’il faut un vrai travail artistique, un vrai travail commercial et de communication, ça prend du temps. Aujourd’hui, tous les clignotants ne sont pas au vert, on a envie de pouvoir ouvrir totalement, c’est à-dire que le public, comme dans les TGV, puisse être côte-à-côte et que nos jauges soient à 100%. Or, aujourd’hui on ne peut ouvrir qu’avec des jauges de 60 à 70%.

Quid des spectacles annulés ? “C’est du cas par cas, la plupart du temps on arrive à les reprogrammer. On demande aux spectateurs de nous accompagner, s’ils le souhaitent évidemment, non pas en étant remboursés, mais en prenant une date sur les prochaines dates d’ouverture qu’on est en train de créer. Les spectateurs, dans une très large majorité, n’ont pas demandé le remboursement, ils attendent et nous on va leur proposer une nouvelle date. On est là pour fournir de beaux spectacles, mais on a besoin de spectateurs évidemment.

Jean-Marc Dumontet conclut : “Ce qui est important aujourd’hui dans notre secteur c’est d’aider les plus fragiles, aider les festivals parce que c’est un an de travail qui a été anéanti. C’est aider les jeunes compagnies, qui devaient jouer dans un festival comme celui d’Avignon. Elles jouaient leur année, et là, leurs espoirs sont extrêmement déçus et anéantis. C’est aider tous les intermittents et il y a eu cette année blanche qui a été décidée. J’en appelle à aider les plus fragiles, parce que c’est eux qui créent l’effervescence, et sans eux, les générations seront sacrifiées, et demain on n’aura pas de relève donc c’est vraiment important qu’on soit à destination des plus fragiles, particulièrement actifs.

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