Olivier Lombard (Hopium) sur la voiture électrique : "Pour moi, c’est une transition"
Olivier Lombard, PDG et fondateur d’Hopium, était l’invité de David Delos ce vendredi 17 juin.
Invité de David Delos ce vendredi sur Franceinfo, Olivier Lombard, PDG et fondateur d’Hopium, déclare que la première sortie d’usine de la "Machina Vision", la voiture à hydrogène de la start-up, est prévue pour le deuxième semestre 2025. Il confirme que le véhicule se situera dans la gamme "mid-luxury" avec un prix de départ de 120 000 euros. La Machina Vision serait produite en France et le lieu du site déjà choisi : "On a choisi le site aujourd’hui (…) plutôt partie nord de la France". Le produit qui a été présenté ne serait par ailleurs pas un prototype, mais bien ce que sera la voiture en sortie d’usine : "C’est vraiment le produit que l’on veut final en 2025".
Afin de faire face à la demande future, les infrastructures pour recharger les voitures à hydrogène vert se développent : "Il y a des plans extrêmement clairs de maillages territoriaux par rapport à ces infrastructures, et il y a énormément d’investissements qui sont mis à la fois sur la partie production et à la fois sur la partie distribution" explique Olivier Lombard. Le PDG d’Hopium estime que la technologie de l’hydrogène vert est, en tout cas, mature. L’enjeu serait de la produire en masse : "C’est pour ça qu’il y a énormément d’investissements d’usines de production de plusieurs mégawatts".
Olivier Lombard a enfin présenté les avantages de l’hydrogène : "Le potentiel énergétique embarqué de l’hydrogène peut permettre une grande autonomie, et typiquement, notre véhicule, c’est 1 000 kilomètres d’autonomie, assurés et garantis". Avec un temps de recharge de 3 à 4 minutes, il estime que l’hydrogène permettra de retrouver l’autonomie des véhicules thermiques réduite avec la voiture électrique. Car l’électrique, qui constitue une solution à l’interdiction des voitures thermiques en 2035 votée par le Parlement européen cette semaine, aurait cependant trop de contraintes : "Il y a trop de contraintes, et quand bien même la technologie de la batterie pourrait s’améliorer, en fin de compte, le problème se déporterait sur la partie des infrastructures". En ce sens, selon le PDG d’Hopium, le véhicule électrique constituerait une transition vers le véhicule à hydrogène, ce dernier pouvant faire office de solution pérenne. Olivier Lombard conclut en affirmant que l’hydrogène pourrait également avoir d’autres utilisations : "Il y a un champ d’application très vaste, parce qu’on peut aller du vélo, jusqu’à l’avion en passant par le train et les transports".
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