Emmanuel Guichard (FEBEA) : "En 2021, les entreprises françaises de cosmétique ont exporté plus de 16 milliards d’euros de produits"
Emmanuel Guichard (FEBEA) était l'invité de Jean-Paul Chapel dans « :l'éco » ce mercredi 9 février
Le secteur cosmétique français se porte bien. Si les derniers résultats du commerce extérieur français ont fait apparaître un déficit de 84,7 milliards d’euros pour l’année 2021, le secteur cosmétique reste dynamique. Selon Emmanuel Guichard, Délégué général du syndicat professionnel des entreprises cosmétiques (FEBEA) et invité de Jean-Paul Chapel ce mercredi 09 février, en 2021, "les entreprises françaises de cosmétique ont exporté plus de 16 milliards d’euros de produits". C’est plus qu'en 2020 et 2019.
Qu’est-ce qui explique ce dynamisme ? Deux raisons sont avancées par Emmanuel Guichard : "La marque France fait vendre, nos consommateurs et nos consommatrices partout dans le monde veulent acheter de la France" explique-t-il. D’après lui, le rôle de l’innovation est également un élément important permettant d’expliquer ce succès. Une innovation qui a continué malgré la crise et "qui permet de poursuivre toutes les nouvelles tendances". Les grands groupes en sont les moteurs (LVMH, L’Oréal, Chanel) mais note t-il "Il y a énormément de petites entreprises, des petites marques françaises qui réalisent la majorité de leur chiffre d’affaires à l’étranger". La Chine est la première destination : elle constitue 12 % des exportations françaises de cosmétique. Parmi les produits les plus vendus : "Des soins et des maquillages" mais surtout des rouges à lèvres : "Un rouge à lèvres sur trois produit en France est vendu à une consommatrice chinoise" souligne Emmanuel Guichard.
Aux fortes marges réalisées par le secteur Emmanuel Guichard, justifie : "Il y a beaucoup d’intermédiaires surtout quand on parle de l’export" mais par ailleurs, "on est une industrie, on emploie 160 000 personnes en France". La force de la France : "Un écosystème complet […] on a la filière en entier, les producteurs d’emballage, les producteurs d’ingrédients, les sous-traitants qui vont rentrer, les entreprises qui vont positionner le produit". Une autre critique fréquemment adressée au secteur est l’abondance d’emballages et de plastique pas toujours recyclés. Emmanuel Guichard reconnaît "une demande forte des consommateurs français" mais note des actions mises en œuvre : "La profession se mobilise, d’ailleurs, on a lancé lundi un consortium qui vise à substituer les emballages plastiques souples par des emballages qui seraient en papier".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.