Nicolas Hazard (INCO): "85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore sous leur forme actuelle".
Nicolas Hazard, président de l’INCO et auteur du livre : "Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?", était l’invité de Jean-Paul Chapel ce mercredi 04 mai sur Franceinfo.
Invité de Jean-Paul Chapel ce mercredi à l’occasion de la sortie de son nouveau livre "Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?", Nicolas Hazard a déclaré que dans le contexte actuel de "4ème révolution industrielle" liée à la blockchain, au metavers et à l’intelligence artificielle "85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore sous leur forme actuelle". Dans son livre, il dépeint 21 portraits de métiers du futur. Un métier imaginé serait le "nostalgiste" qui permettra d’aider les personnes âgées atteintes de maladies comme Alzheimer, grâce à la réalité virtuelle, de travailler sur leur mémoire. L’enjeu de ce métier serait d’appliquer certaines technologies du métavers dans le médical. Un autre, serait les "réensauvageurs", qui viseraient à réintroduire des espèces disparues via leur ADN. Il évoque aussi les "psychologues de robots" pour réparer les algorithmes qui pourraient être "racistes et sexistes" et qui pourraient tout simplement avoir des biais à la conception.
Si Nicolas Hazard cite des métiers qui vont se créer, d’autres se perdraient. Il reste toutefois optimiste au vu des précédentes révolutions industrielles. Beaucoup de métiers seraient par ailleurs conservés : "Il y a des métiers dont on a besoin d’une analyse complexe de problèmes, de capacité d’analyse, de capacité critique, comme les métiers de la communication, comme les métiers de la collaboration (…) et plombier est un métier comme cela" explique Nicolas Hazard. Cependant, pour que les métiers se créent, il faudra selon lui se former tout au long de la vie : "Les jeunes qui sont à l’université aujourd’hui, d’ici leurs 40 ans, ils auront 8 à 10 métiers différents" affirme-t-il. Cela nécessiterait des réformes de l’éducation avec des manières d’apprendre différentes, notamment via "la gamification" ou l’apprentissage de manière ludique comme le feraient la Finlande, l’Estonie ou Singapour qui sont désormais en tête des classements PISA : "L’école de Jules Ferry, elle était super, de la manière dont elle était conçue, mais elle a accompagné la croissance du XXe siècle". Il conclut en disant qu’il faudrait : "Apprendre non pas des connaissances, qu’on apprendrait par cœur, qu’on ingurgite et qu’on doit ressortir, parce que ça un robot, il sait le faire beaucoup mieux que nous, mais apprendre des compétences comme, la collaboration, la communication, l’esprit critique".
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