Cet article date de plus de deux ans.

Laurence Poirier-Dietz (GRDF), sur le gaz renouvelable : "Le bilan carbone du biométhane est dix fois moindre que le gaz fossile."

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 6min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Grégory Vincens
France Télévisions
franceinfo

Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, était l’invitée de Jean-Paul Chapel ce mercredi 23 mars.

Invitée de Jean-Paul Chapel ce mercredi, Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, a d’abord rappelé que la dépendance de la France au gaz russe était moins importante que la moyenne européenne. L’UE importe en effet 40 % de son gaz de Russie, c’est moins pour la France : "En France, c’est 17 %" assure-t-elle. Néanmoins, la directrice générale de GRDF affirme que l’on pourrait s’en passer totalement dans les prochaines années grâce au biogaz ou biométhane. Ce type de gaz a les mêmes propriétés que le gaz naturel. Il est produit localement à partir de déchets et non pas extrait et pourrait nous servir pour nous chauffer, pour l’eau chaude ou pour l’industrie. Ce gaz aurait selon Laurence Poirier-Dietz un bilan carbone dix fois moindre que le gaz fossile, mais reste peu utilisé. Avec une capacité installée de 6,4 THW, "C’est 1 % de la consommation française (1,5 million de logements chauffés)". Il y aurait cependant un potentiel important. D’après la présidente de GRDF, à horizon 2030, nous pourrions consommer 20 % de gaz renouvelable, soit l’équivalent du gaz russe. Elle affirme que des usines sont en construction : "Cette année il y aussi 150 méthaniseurs qui sont en travaux".

Laurence Poirier-Dietz estime des prix de vente entre 90 et 100 euros le mégawattheure pour le biogaz ce qui serait "A peu près dans les mêmes prix ou un petit peu en dessous que les prix de marché", le gaz ayant subi des fluctuations importantes du fait de la guerre en Ukraine et de la reprise économique. Elle ne croit pas que le coût des investissements dans les usines de méthaniseurs soit un problème pas plus qu’elle ne croit à une réorientation d’une agriculture allant vers ce qui produirait plus de déchets comme ce qui s’était effectué en Allemagne : "En France (…), on ne peut pas mettre plus de 15 % de la production agricole alimentaire dans la production d'énergie".

Enfin, concernant les méthaniseurs, elle souligne un besoin de concertation face aux inquiétudes des riverains mais surtout de pédagogie car les méthaniseurs resteraient méconnus des Français : "C’est une énergie locale avec une économie circulaire en local qui a beaucoup de bénéfices sur l’agriculture et pour notre énergie".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.