: Vidéo Emmanuel Marill s'attend à "un tourisme essentiellement domestique cet été" : “Sur les deux dernières semaines, plus de 200 000 réservations en France par des Français exclusivement"
Emmanuel Marill, directeur général d’Airbnb France, était l'invité de :l'éco ce mercredi 1er juillet 2020.
Emmanuel Marill, directeur général d’Airbnb France, s’attend à “un tourisme essentiellement domestique cet été”. “On a observé, sur les deux dernières semaines, plus de 200 000 réservations en France par des Français exclusivement, qui vont vouloir sillonner les routes hexagonales pour redécouvrir notre beau pays.”
Comment garantir la sécurité sanitaire des vacanciers ? “On a mis en place un protocole sanitaire, un partenariat avec la société française Ecoclean, qui explique précisément aux hébergeurs comment nettoyer un appartement en cas de pandémie comme celle-ci. Comment on nettoie telle pièce, quel produit on utilise, combien de temps il faut aérer ? Tout ce protocole a été établi. Les hébergeurs y ont accès et peuvent rassurer les voyageurs en montrant qu’ils ont bien mis en place le protocole dans leur logement.”
Avec la crise Airbnb a annoncé le licenciement d’un quart de ses effectifs dans le monde. En France, c’est “à peu près dans les mêmes proportions, un quart des effectifs, entre 20 et 25 personnes”, confirme Emmanuel Marill.
Le directeur général d’Airbnb France est revenu sur la condamnation du site dans une affaire de sous-location illégale. “On a été condamné en première instance, on fait appel parce qu’on pense que cela est contraire au droit européen et au droit français. Il faut avoir l’accord écrit de son propriétaire pour pouvoir faire une sous-location. Évidemment, sur l’ensemble de notre site on incite les loueurs à se mettre en contact avec leur propriétaire, c’est un peu gagnant-gagnant d’ailleurs puisqu’avoir un loueur qui gagne de l’argent, et qui reste dans son logement c’est intéressant aussi pour le propriétaire.”
Emmanuel Marill explique qu’on “ne peut pas vérifier la totalité des 700 000 annonces en France, dans plus de 28 000 communes”. “Tout ne peut pas être vérifié de manière absolument scrupuleuse. C’est d’ailleurs le principe des plateformes, c’est la responsabilisation des utilisateurs, c’est pour ça aussi qu’on met en place toutes les informations, comme le protocole sanitaire, pour que chaque hébergeur, ou chaque voyageur, ait conscience de ce qu’il doit faire et des sujets sur lesquels il doit se mettre en règle.”
Aux yeux de l’hôtellerie, Airbnb fait figure de concurrence déloyale. Emmanuel Marill estime, lui, que les deux sont “complémentaires”. “On travaille ensemble. Aujourd’hui, l’enjeu avec les acteurs du tourisme, ça va être de redynamiser le tourisme en France. C’est 7% du PIB, à Paris c’est 11% du PIB. Donc le sujet c'est plutôt comment est-ce qu’on arrive à travailler ensemble pour faire revenir les voyageurs ? Comment va-t-on travailler ensemble pour redynamiser le tourisme, faire prospérer cette économie du ruissellement ? Parce que le tourisme ça fait vivre énormément de personnes, ça fait beaucoup de commerces de proximité, des restaurateurs. C’est un enjeu national, très important. Le but c’est ça : faire relancer le tourisme dans le pays.”
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