: Vidéo Matthieu Orphelin : “Il faut dès maintenant penser à l’après. Une nouvelle société avec sobriété et résilience.”

Pour Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire, la crise liée au Covid-19 va “tous nous transformer”. “C’est bien que le Président de la République s’engage dans ses deux dernières années de mandat avec cette volonté d’humilité nouvelle que j’ai appréciée hier. Avec la volonté de transformer notre modèle de société, notre modèle économique. Profitons de ce moment, où enfin notre monde ralentit, pour changer de direction.”

Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire le jour d’après ? “Il faut revaloriser les salaires dans le monde médical, tous ces métiers en première ligne du combat contre le virus. Ce serait un monde où on relance l’investissement public. Aider les collectivités à investir dans la transition écologique et solidaire, dans les transports en commun, les mobilités actives, la rénovation énergétique des écoles, collèges et lycées. Tous ces investissements qui ont été trop serrés ces dernières années. Il faut que l’État accompagne plus, autour de 5 milliards d’euros d’investissement par an pour aider les collectivités. Repenser notre modèle fiscal, en faisant contribuer davantage les plus aisés à l’effort national.”

Est-ce que la mondialisation a vécu ? “Sous la forme actuelle, évidemment. Avec des marchandises qui parcourent sans cesse le globe, d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre. Tout ça doit évidemment être repensé. Il faut repenser une souveraineté alimentaire, une souveraineté sanitaire, réindustrialiser nos territoires. Ça n’aura que des avantages du point de vue de l’emploi.”

Matthieu Orhpelin appelle à ne pas reproduire ce qui a été fait après la crise de 2008. “Sinon on va prendre le mur des dérèglements climatiques encore plus fort. Si vous faites les choses en séquentiel, on repart en on verra la transformation plus tard, c’est ce qui avait été fait en 2008. Après la crise, le plan de relance français : moins de 20% consacré à la transformation écologique et solidaire. Il y a cette urgence climatique et de perte de biodiversité. Il faut dès maintenant penser l’après et ça n’aura que des avantages. Peut-être deux mots clés pour cette nouvelle société : sobriété et résilience.”

Selon le député, cette transformation de société ne passera que par un changement de comportement. “Il va falloir que chacun prenne sa part du job dans cette reconstruction d’une nouvelle société. Ça passe par le fait que chacun doit se réinterroger sur ses modèles de consommation. Consommer moins mais consommer mieux. Arrêtons de consommer sur les plateformes. Les politiques doivent faire leur part du travail, les citoyens aussi. N’attendons pas tout des autres.”