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Stéphane Israël (Arianespace) : "L’espace a besoin d’une grande mobilisation publique"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
:l'éco du mercredi 13 octobre 2021
Article rédigé par franceinfo - Nicolas Kwant
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 Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, est l’invité de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info.

Le plan France 2030 présenté par Emmanuel Macron prévoit un budget de 2 milliards d’euros en 5 ans pour financer, entre autres, l’exploration spatiale. Les startups bénéficieront d’une partie des fonds, en plus des entreprises établies. "Le président de la République a dit qu’il ne fallait pas opposer ces deux mondes," rappelle Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace et invité de Jean-Paul Chapel. "Il fallait que les grands groupes et les startups à travers des modes de travail innovants, arrivent à construire ensemble l’avenir."

"Il y a une volonté publique et politique américaine autour de l’espace qui est cinq fois plus importante aux États-Unis qu’en Europe," affirme Stéphane Israël. "Il y a un écosystème en Europe qui n’est pas le même. Ce qu’il faut, c’est nous, à partir de notre écosystème, être les plus compétitifs, les plus innovants possibles." Face à la concurrence internationale, le président exécutif d’Arianespace veut rassurer : "Arianespace va réaliser la plus grosse année de son histoire." Il poursuit, "Arianespace est tout à fait dans la course."

Space X souhaite déployer 42 000 satellites en orbite basse. "Nous ne voulons pas d’un espace ‘far-west.’ Et parfois, ce qui se dessine outre-Atlantique, c’est cela," commente Stéphane Israël. Le risque : l’encombrement de l’espace autour de la Terre, et la multiplication de débris en orbite. "Il va falloir faire de la régulation," souligne le président exécutif d’Arianespace.

Actuellement, l’Europe ne s’engage pas dans les vols habités, note Stéphane Israël, à la différence d’entreprises comme Space X ou Blue Origin. "Si la décision publique était prise de faire du vol habité, nous serons au rendez-vous," déclare-t-il, "et Thomas Pesquet pourrait décoller avant la fin de cette décennie avec Ariane 6 depuis la Guyane."

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