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Olivier Dussopt : "Le gouvernement fera tout pour sauver l’usine de Bridgestone"

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Olivier Dussopt : "Le gouvernement fera tout pour sauver l’usine de Bridgestone"
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Olivier Dussopt, ministre délégué aux comptes publics, était l’invité de Jean-Paul Chapel dans ":l’éco". Ont été évoqués les thèmes de Bridgestone, du budget et de la fiscalité, à quelques jours de la présentation du projet de loi de finance pour 2021.

Olivier Dussopt, ministre délégué aux comptes publics, était l’invité de Jean-Paul Chapel dans ":l’éco". Ont été évoqués les thèmes de Bridgestone, du budget et de la fiscalité, à quelques jours de la présentation du projet de loi de finance pour 2021.

L’entretien a débuté sur le sujet de Bridgestone, fabricant de pneus venant d’annoncer la fermeture de son usine à Béthune, menaçant l’emploi de 863 salariés. Olivier Dussopt assure qu’il n’a pas perdu espoir de sauver l’usine menacée : "Le gouvernement est mobilisé pour accompagner les salariés et la production sur le site. Il y a eu une importante mobilisation de crédits pour accompagner l’économie, et nous sommes en droit d’attendre de certains industriels qu’ils se comportent mieux vis-à-vis des salariés."

Concernant les finances publiques, Olivier Dussopt assure qu’il n’y a aucun risque de non-remboursement des emprunts contractés par l’État : "Une dette, par définition, se rembourse. On la rembourse car c’est la règle, mais aussi pour être crédible vis-à-vis de ceux qui nous prêtent." S’il concède que le déficit va atteindre un niveau très élevé, il souligne qu’il sera moins important que prévu. "Nous considérons que les outils de soutien à l’économie mis en place sont efficaces. Nous avons mobilisé beaucoup d’argent pour répondre à la crise, mais ce sont des dépenses ciblées et ponctuelles, pour ne pas alourdir la dette à terme". Il évoque notamment les 31 milliards d’euros mis sur la table pour le chômage partiel, mesure "qui permet à la France d’être le pays dans lequel les revenus des salariés ont été le mieux protégé ". Olivier Dussopt affirme que les emplois publics vont rester stables : des recrutements seront effectués dans des "postes prioritaires" tels que des policiers, enseignants et magistrats, tout en diminuant d’autant des postes dans certains ministères (celui des comptes publics, mais aussi celui de l'Économie, des finances et de la relance).

Concernant les impôts, le ministre des comptes publics affirme qu’ils vont diminuer, malgré la crise. "L’année prochaine, nous allons commencer à baisser la taxe d’habitation pour les Français qui le paient encore."  Une mesure destinée aux 20 % les plus aisés, qu’il ne considère pas comme injuste : "On parle des Français qui gagnent au moins 2500 euros par mois. Avec 2500 euros par mois, dans certains territoires, on est loin d’être riche." Il dresse un bilan global de l’évolution de la fiscalité. "Entre début 2018 et fin 2021, les impôts auront baissé de 45 milliards d’euros : la moitié au profit des ménages, et la moitié au profit des entreprises. Nous n’avons pas modifié cette trajectoire, car nous considérons qu’elle est compatible avec la sortie de la crise. Nous voulons retrouver notre niveau de richesse et de production, et ce n’est pas en augmentant les impôts que nous redresserons le pays."

L’entretien s’est achevé en musique, avec "Porto-Vecchio" de Julien Doré.

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