Cet article date de plus de trois ans.

Olivier Tran (Biscornu) : "Ma motivation première, c’était de donner un avenir à mon fils"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 6min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Nicolas Kwant
France Télévisions
franceinfo

Olivier Tran, fondateur de Biscornu, est l’invité de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info.

À l’occasion de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, Jean-Paul Chapel reçoit Olivier Tran, fondateur de Biscornu. "Ma motivation première, c’était de donner un avenir à mon fils, qui est autiste sévère," confie-t-il. L’entreprise adaptée, d’une vingtaine d’employés, associe des chefs étoilés avec des personnes en situation de handicap. Elle confectionne des verrines gastronomiques vendues à des entreprises ou dans des marchés. "J’ai essayé d’offrir une voie d’apprentissage et d’emploi dans la restauration," explique-t-il.

Le taux de chômage des individus en situation de handicap, à 16 % d’après l’Agefiph, est deux fois plus élevé que celui de la population générale. "Le but de Biscornu, c’est d’interpeller avec le fait que notre différence fait aussi notre richesse," abonde Olivier Tran. Des valeurs présentes aussi dans le choix des ingrédients. Les recettes sont préparées à partir de produits prétendus moches, atypiques : "les fruits et légumes biscornus sont également rejetés pour leurs différences."

Olivier Tran a créé l’association Afuté (Association pour la formation universelle aux tâches élémentaires) avec le même objectif : former des jeunes en situation de handicap pour favoriser leur entrée sur le marché du travail. "On va représenter sur des fiches les opérations pas-à-pas d’une tâche élémentaire avec des illustrations, pour que des jeunes qui ne savent pas forcément parler, lire ou écrire, apprennent un métier." Il souhaite diffuser cette méthode dans les entreprises pour qu’elles accueillent davantage de jeunes en situation de handicap.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.