Cet article date de plus de trois ans.

Eric Lemaire (Président d'Axa Prévention) : "Les automobilistes ont pris davantage conscience de leur responsabilité dans la société"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 5min
:L'éco
Article rédigé par franceinfo - Aurore Briffod
France Télévisions
franceinfo

Eric Lemaire, président d'Axa Prévention, est l'invité de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info. 

Chaque année, Axa Prévention interroge les Français sur leur comportement sur la route. En 2020, il auraient été plus prudents. "Les Français roulent moins vite, ils mettent davantage le clignotant et font plus attention aux autres." Eric Lemaire l'explique par un "éveil des consciences sur la responsabilité que l'on peut avoir dans la société". 74 % des interrogés estiment faire des excès de vitesse en 2020 contre 81 % en 2019. "Il y a vraiment un effort qui est fait, on peut le saluer", estime le président d'Axa Prévention. Cependant, l'usage du smartphone au volant reste un point noir. "69 % des Français déclarent téléphoner au volant et utiliser leur smartphone ; certains jouent, regardent des films, sont en visioconférence. Ils sont inconscients pour eux et pour les autres. C'est vraiment un fléau aujourd'hui. Il faut en parler et lutter contre." Le baromètre montre une explosion de l'usage de trottinettes électriques. Un changement de mobilité pour "échapper aux transports en commun"  selon Eric Lemaire qui alerte : "Ce n'est plus un jouet !" Il appelle les utilisateurs de ces nouvelles mobilités douces à respecter le Code de la route. 

Si des économies ont été réalisées du côté des particuliers, Axa a annoncé 1,5 milliard de pertes liées au Covid. "Les annulations de spectacles, la santé, la prévoyance,..." L'image des assureurs a été ternie par la multiplication des litiges avec les restaurateurs qui estimaient devoir être indemnisés pour leurs pertes d'exploitation. "Tous comme les autres assureurs, nous avions un contrat qui disait que l'épidémie dans un restaurant est couverte mais si cela touche d'autres restaurants, cela devient un risque systémique et à ce moment-là, ce n'est plus couvert."

Une assurance contre le risque pandémique comme contre le risque de catastrophes naturelles peut-elle voir le jour ? "Nous avons travaillé avec le gouvernement sur ce risque de catastrophe sanitaire mais pour l'instant, cela n'a pas abouti car il faut la garantie de l'Etat. Quand c'est un risque systémique, c'est comme la guerre, il faut que l'Etat puisse intervenir.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.