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Vidéo Le MCG, le parti genevois qui dit "stop" aux travailleurs transfrontaliers

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Avenue de l'Europe. Le MCG, le parti genevois qui dit "stop" aux travailleurs frontaliers
Avenue de l'Europe. Le MCG, le parti genevois qui dit "stop" aux travailleurs frontaliers Avenue de l'Europe. Le MCG, le parti genevois qui dit "stop" aux travailleurs frontaliers
Article rédigé par France 3
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Dans le canton de Genève, où ils représentent un tiers des actifs, tout le monde ne voit pas d'un bon œil la présence des travailleurs frontaliers. En mettant en avant la "préférence indigène" pour leur dire "stop", un parti nationaliste s'était taillé un franc succès. Extrait d'"Avenue de l'Europe".

Ils sont 150 000 dans le canton suisse – en majorité des Français – ce qui représente un tiers des actifs. A Genève, où l'afflux de travailleurs frontaliers fait polémique depuis plusieurs années, le sujet alimente les conversations. Certains s'offusquent que des Français doublent, voire triplent leur salaire en traversant la frontière, d'autres rappellent que les Suisses, eux, vont faire leurs courses en France, et trouvent normal un échange "donnant-donnant".

Surfant sur une hostilité montante envers les frontaliers, un petit parti genevois se fait fort de défendre la "préférence indigène" ou nationale. En 2013, le MCG, Mouvement des citoyens genevois, a fait une entrée fracassante au parlement de Genève. En quelques années, il est devenu le deuxième parti du canton (il vient de perdre neuf sièges aux cantonales du 15 avril). Son fonds de commerce : la remise en question des engagements suisses envers l'Europe.

"Pas d'afflux de personnel frontalier"

"Nous sommes opposés aux accords bilatéraux, en tout cas ceux de libre circulation, qui nous semblent complètement inadéquats", déclare le secrétaire général du MCG au micro d'"Avenue de l'Europe". François Baertschi accuse l'UE d'avoir "largement sous-estimé" le mécanisme des travailleurs frontaliers, qu'il faut selon lui "réguler". "On ne veut pas d'afflux de personnel frontalier, on dit 'stop'. On ne dit pas 'dehors' […]. On veut les limiter, pas partout, mais dans certains secteurs, pour ne pas créer des problèmes sociaux et des problèmes de chômage" (taux de chômage en Suisse : 3%).

Extrait de "Frontière franco-suisse : "Je suis trans, et alors ?", un reportage diffusé dans "Avenue de l'Europe" le 18 avril 2018.

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