: Vidéo Avenue de l'Europe. Prostitution : faut-il pénaliser les clients, comme en Suède ?
Face à la prostitution, quelle politique en Europe ? Faut-il pénaliser les clients ? La France se pose encore la question, la Suède l’a fait. Les premiers concernés, les prostitué(e)s, ne sont pas forcément favorables à cette mesure. Extrait d'un reportage à voir le 13 janvier dans "Avenue de l'Europe".
Sur un sujet aussi passionnel que la prostitution, de l'abolition à la légalisation, les modèles sont presque aussi nombreux que les vingt-huit Etats de l'Union européenne. Si le Parlement européen recommande de sanctionner les clients plutôt que les personnes prostituées, il laisse chaque Etat décider de sa politique en la matière. La France, après avoir rétabli le délit de racolage, a voté contre la pénalisation des clients en mars 2015, puis pour en juin... La proposition de loi sera à nouveau discutée le 27 janvier 2016.
Sur cette question de la pénalisation des clients, le pays précurseur, c'est la Suède. "L'achat de services sexuels" y est interdit depuis 1999. En seize ans, la prostitution dans la rue aurait été réduite de moitié, selon un rapport (en anglais).
La loi prévoit des peines de prison pour les clients
Des peines sont prévues (jusqu'à six mois de prison ferme) pour les clients de prostitué(e)s. Quelque deux cents clients par an sont condamnés à des amendes, mais personne n'a jamais écopé d'une peine de prison, ce que déplore la procureure qu'a rencontrée "Avenue de l'Europe".
L'équipe du magazine a demandé son avis à Lena, une mère célibataire de 53 ans contrainte à la prostitution par la pauvreté. Par deux fois, elle a vu son client se faire arrêter : "C'était terrible. Certains perdent leur boulot à cause de ça, ou bien c'est la fin de leur mariage." A chaque fois, Lena a dit à la police qu'elle ne voulait pas témoigner, mais le client s'est fait arrêter. Pour elle, la législation du pays est absurde.
Extrait d'un reportage en Suède à voir dans "Avenue de l'Europe, le mag", mercredi 13 janvier sur France 3.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.