: Vidéo Avenue de l'Europe. Mal aimés
Avant un scrutin décisif, "Avenue de l'Europe" du 15 juin s'est immergé à Londres, auprès des représentants de la première communauté étrangère de Grande-Bretagne. Les immigrés polonais, stigmatisés pour cause de crise, s'inquiètent d'un possible Brexit.
A une semaine du vote pour ou contre le Brexit, "Avenue de l'Europe" propose une immersion à Londres auprès des représentants de la première communauté étrangère de Grande-Bretagne. A l'entrée de leur pays dans l'Union européenne, en 2004, les Polonais sont arrivés en masse. Ils sont aujourd'hui plus d'un million.
Certains ont réussi, comme Jan Zylinski, qui a fait fortune dans l'immobilier. Ce vieil aristocrate polonais a édifié la "Maison blanche" dans la capitale anglaise en mémoire de sa grand-mère, dont le palais avait été détruit par les communistes. Son but : "Que les Anglais aiment les Polonais." Selon ses prédictions, dans vingt ans, le Premier ministre britannique sera d’origine polonaise.
Un avenir incertain
Pendant que les millionnaires polonais se comptent par dizaines, d'autres travaillent dur sur les chantiers de construction londoniens. Ils vivent en majorité dans le quartier d'Ealing, à l'ouest de Londres, qui est "comme une petite ville polonaise". Régis Nusbaum a aussi rencontré des familles catholiques très pratiquantes, qui envoient leurs enfants à l'école anglaise la semaine, et le samedi à l'école polonaise. On leur enseigne la deuxième langue parlée dans le Royaume-Uni… et le nationalisme.
A l'Association culturelle polonaise, sorte de consulat privé, les Polonais qui ne sont pas naturalisés britanniques ont peur de devoir repartir si la Grande-Bretagne sort de l'Union européenne. Même les mieux intégrés sont inquiets pour leur avenir.
Un reportage de Régis Nusbaum et Yvon Bodin, diffusé dans "Avenue de l'Europe, le mag" le 15 juin 2016.
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