: Vidéo Avenue de l'Europe. Italie : CDI mon amour
Il y a un an, pour pousser les entreprises à créer des emplois, Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, a considérablement assoupli le Code du travail. Mais au final, le "Jobs Act" semble profiter à l’employeur plutôt qu’au salarié. L'emploi à tout prix, c'était le thème du magazine "Avenue de l'Europe" le 18 novembre 2015.
Au top 5 des pays où l’on compte le plus grand nombre de jeunes formés qui ne trouvent pas de travail, l'Italie. Il y a un an, pour pousser les entreprises à créer des emplois, Matteo Renzi, le chef du gouvernement, a considérablement assoupli le Code du travail − et surtout les procédures de licenciement – avec le très controversé "Jobs Act". Adoptée en octobre 2014, cette réforme aurait permis de signer 250 000 CDI en six mois. Mais elle laisse sceptiques certains économistes.
Petits arrangements avec la loi
La réalité est moins rose, et le "Jobs Act" semble profiter à l’employeur plutôt qu’au salarié. Bien des patrons semblent avoir contourné la législation, comme le PDG de cette entreprise de confection, qui avoue à Amélie Delloye quelques entourloupes "à l'italienne" : "On les a licenciées avec l'ancienne entreprise, puis on les a gardées au noir pendant sept mois. Ensuite, on a fondé la nouvelle entreprise, et on a réembauché tous nos salariés. C'était le seul système pour y arriver. Et d'ailleurs, c'est un peu ce que tout le monde a fait."
Enquête en Italie d’Amélie Delloye et Jean-Christophe Duclos.
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