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Vidéo "Sur la ligne". Quand l'armée vous apprend un métier : à Mayotte, le service militaire adapté (SMA) forme 600 jeunes par an

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"Sur la ligne". Quand l'armée vous apprend un métier : à Mayotte, le service militaire adapté (SMA) forme 600 jeunes par an bla (SUR LA LIGNE / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Sur l'île de Grande-Terre, ces militaires forment des garçons et filles en échec scolaire à plusieurs métiers, dans le bâtiment, la restauration ou l'aide à la personne. Pour le magazine "Sur la ligne", Djamel Mazi et Christophe Kenck leur ont rendu visite… très tôt le matin.

Sur l'île de Grande-Terre à Mayotte, l'ancienne sucrerie de Combani, à une demi-heure de la capitale Mamoudzou, a été reconvertie en base militaire. Mais ce n'est pas une base comme les autres. Dès 6 heures du matin, elle reçoit les jeunes Mahorais de 18 à 26 ans qui se présentent pour un entretien. Après deux mois de formation initiale purement militaire, les stagiaires pourront suivre ici une formation professionnelle au métier de leur choix dans le bâtiment, la restauration ou l'aide à la personne.

Pour les encadrer, 160 militaires professionnels sont déployés avec cette double casquette. Leur mission : apprendre aux jeunes à conduire des engins de chantier ou à construire une charpente… mais aussi leur donner confiance en eux et les encourager à aller de l'avant. Sans oublier deux heures de sport quotidiennes, pour les filles comme pour les garçons. Ce modèle n'existe qu'en Outremer : c'est le service militaire adapté (SMA), un dispositif d'insertion socioprofessionnelle.

"En venant ici, peut-être qu'on pourra direct trouver un travail. Comme ça, on va pas galérer, avec tout ce qui se passe à Mayotte…"

Abdou, en formation d'artisan charpentier au RSMA de Mayotte

dans "Sur la ligne"

Parmi les (futurs) élèves, tous volontaires, des profils très divers et des situations familiales parfois complexes. Abdou a bon espoir de trouver du travail comme charpentier : le centre a développé la formation initiale d'artisan menuisier pour répondre à une forte demande sur l'île. Sainati, 20 ans, seule avec deux enfants, voudrait travailler dans le secteur des services à la personne. Elle a déjà recherché des formations sans succès, et pense être au bon endroit. Les choses sont plus compliquées pour ceux dont les parents sont comoriens, sans papiers et sous le coup d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français)…

Six cents jeunes en échec scolaire sont formés ici chaque année. Selon les services de l'armée, à la sortie du régiment du service militaire adapté (RSMA), presque tous trouveront un emploi.

Extrait de "Mayotte-Comores : les sœurs ennemies", à voir dans "Sur la ligne", magazine d'information internationale diffusé le 2 février 2023 à 23 heures sur France 2.

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