#MonEnvoyéSpécial : "Génération boomerang"
Ils ont connu l'indépendance d'une vie d'adulte, parfois même fondé une famille, pour finalement revenir à la case départ : chez leurs parents. Nous sommes partis à la rencontre de ces "enfants boomerangs", qui retrouvent contre leur gré le foyer de leur jeunesse. Pour ce dernier épisode de la saison, c'est l'humoriste Anne Roumanoff qui a sélectionné un reportage sur ce phénomène qui touche de plus en plus de familles en France.
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Dans leur ancienne chambre, les peluches sont entassées dans un coin et les posters n’ont pas bougé du mur. Le décor de leur enfance n’a pas changé. Pourtant, pour ces “enfants boomerangs”, retourner au domicile familial après avoir connu l’indépendance ne tient pas de la nostalgie. L’humoriste et comédienne Anne Roumanoff a exceptionnellement choisi le programme de cette semaine, un reportage, signé Paul Degenève, sur le retour contraint de ces grands enfants chez leurs parents.
Les statistiques masquent le phénomène : d’après les derniers chiffres d’Eurostat, les Français quittent le foyer familial à 23 ans en moyenne. Ceux que les sociologues appellent les “boomerangs”, ou encore les “adulescents”, sont parfois partis à cet âge-là de chez leurs parents. Des difficultés financières ou le chômage ont pourtant eu raison de leur indépendance.
Rêve d’indépendance
Yvan, 43 ans, ne s’attendait pas à partager de nouveau la maison avec ses parents, presque octogénaires. Après un divorce et la perte de son emploi, il a pourtant dû troquer son logement pour la chambre d’ami du foyer parental. Même si son retour complique la retraite de ses parents, Yvan participe pleinement à la vie de la maison et renoue des liens avec son père. Sa situation reste fragile, cependant : avec un travail de maçon à mi-temps, payé 850 € par mois, difficile de reprendre son envol et de louer ne serait-ce qu’un studio.
La cohabitation forcée, Stanislas l’expérimente lui aussi. Au chômage depuis six ans, ce jeune homme de 29 ans a dû se résoudre à revenir dans la chambre de son adolescence, restée intacte. Sa mère, Danielle, reconnaît qu’elle ne vit pas la retraite qu’elle avait rêvée, “les doigts de pied en éventail”. Mais elle reste déterminée à aider son fils, quitte à se priver de vacances et à cuisiner davantage. Stanislas, lui, s’impatiente, mais il garde le sourire : “Comme a dit mon frère quand il a eu son appartement, faire sa première lessive, c’est la lessive de la liberté !”
Le reportage est suivi d’un entretien de Guilaine Chenu et Françoise Joly avec Anne Roumanoff, qui explique pourquoi ce sujet l’a touchée. Toute l’équipe de #MonEnvoyéSpécial remercie chaleureusement les internautes qui ont participé à l’émission chaque semaine, en votant sur francetv info et en posant des questions sur notre page Facebook et Twitter @EnvoyeSpecial. Nous vous donnons rendez-vous au mois d’août pour quatre émissions exceptionnelles... avant de revenir, à la rentrée, avec une nouvelle formule du magazine, encore plus participative !
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