#MonEnvoyéSpécial : "Le travail à l'heure anglaise"
Le modèle anglais intrigue. Le chômage y est plus bas que dans la moyenne des pays européens et la flexibilité du travail est poussée à l’extrême, notamment avec les contrats “zéro heure”. Voyage au cœur d’un pays prêt à tout pour travailler. En fin d'émission, Guilaine Chenu et Françoise Joly répondent aux commentaires que vous avez publiés sur Twitter @EnvoyeSpecial et notre page Facebook.
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Aucune heure de travail garantie. C’est le principe du contrat “zéro heure”, qui rencontre un grand succès au Royaume-Uni. Dans tous les secteurs d’activité, des salariés acceptent ce type d’emploi qui ne leur assure aucune stabilité. Pour ce numéro bonus de #MonEnvoyéSpécial, nous avons choisi de diffuser un reportage que vous avez placé en deuxième position lors du dernier vote. Wandrille Lanos signe cette enquête sur un pays où la flexibilité est reine.
Avec un taux de chômage de 5,6 % fin 2014, le Royaume-Uni est l’un des pays de l’Union européenne qui résiste le mieux à la crise économique. En surface du moins. Car les travailleurs pauvres se sont multipliés ces dernières années : plus de 5 millions de Britanniques ont gagné moins que le “living wage” en 2014, c’est-à-dire le salaire minimal pour une vie acceptable. Le contrat “zéro heure” fait justement partie des mesures suspectées d’avoir renforcé la précarité dans le pays.
Prêts à tout pour travailler
Laura et son entreprise, une start-up qui fabrique des bijoux personnalisés, se sont bien trouvées. Le contrat qu’elle a conclu ne lui garantit aucune heure de travail, mais elle s’entend avec son employeur pour ne travailler que pendant les vacances scolaires et en cas de besoins urgents. “C’est parfait car je suis disponible quand il y a beaucoup à faire. Je reste flexible, ça marche pour tout le monde”, glisse-t-elle après avoir signé son dernier planning.
Mais ces contrats “zéro heure” sont loin de convenir à tout le monde. Rochelle, par exemple, une aide à domicile de 37 ans, doit vivre avec un salaire compris entre 700 et 1 000 euros par mois. Ses déplacements représentent 20 % de son temps de travail, mais ils ne sont pas pris en compte par son employeur, et aucun de ses frais n’est remboursé. En ce dimanche soir, elle rentre à 22 heures chez elle. Prête à accepter, dès le lendemain, des annulations de dernière minute, comme des heures supplémentaires imprévues. Elles sont légales d’après son contrat.
À la fin de l’émission, Guilaine Chenu et Françoise Joly reprennent plusieurs de vos commentaires publiés sur Twitter @Envoye_Special et notre page Facebook à propos de cette enquête. Pour laisser la place au Tournoi des six nations, samedi 21 mars, le prochain numéro de #MonEnvoyéSpécial sera exceptionnellement diffusé le samedi 28 mars. D’ici là, nous attendons vos contributions : votez dès jeudi 19 mars pour le reportage que vous voulez voir et posez-nous des questions sur ce reportage sur les réseaux sociaux, en utilisant le hashtag #MonEnvoyeSpecial. Nous sommes impatients de vous lire !
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