Vidéo Vente de prothèses auditives : les règles sont-elles respectées ? "Envoyé spécial" a fait le test
Depuis que la Sécurité sociale, avec les mutuelles de santé, rembourse intégralement certains modèles de prothèses auditives (une fois tous les quatre ans), le marché a explosé. Devant l'augmentation du nombre d'appareillages (+ 90%), l'Assurance maladie a réaffirmé certaines règles : l'appareillage auditif doit être réalisé exclusivement par un audioprothésiste. Celui-ci est tenu d'afficher son diplôme dans son cabinet et n'a pas le droit d'exercer le même mois dans plus de trois établissements à la fois. La charte des bonnes pratiques rappelle aussi que la vente à domicile est totalement illégale.
Les boutiques de prothèses auditives qui se multiplient partout en ville respectent-elles ces règles ? Pour le savoir, quatre journalistes d'"Envoyé spécial" se sont livrés à un test. Chacun s'est rendu dans une enseigne, sans problème auditif... et sans ordonnance (une prescription d'un médecin généraliste ou d'un ORL est obligatoire).
Pas d'ordonnance ? Aucun souci
Premier constat : dans les quatre centres visités, aucun diplôme n'est affiché. Impossible de savoir si l'on a bien affaire à un audioprothésiste. Dans l'un de ces cabinets, c'est carrément une étudiante qui s'occupe de nous. Quant aux tests d'audition, ils doivent être réalisés dans un environnement insonorisé, mais ce ne sera le cas pour aucun de nos quatre cobayes. Leurs résultats, eux, tombent (trop) rapidement : en quelques minutes seulement, contre trente normalement.
Pour trois des journalistes sans problème d'audition, une perte "très, très légère" est détectée, et un appareillage "discret" conseillé. Et pour l'absence d'ordonnance, l'un des centres testés a une solution toute trouvée : il "travaille avec un ORL en consultation vidéo"...
Extrait de "Prothèses auditives, arnaques au creux de l’oreille", une enquête à voir dans "Envoyé spécial" le 7 septembre 2023.
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