Le sperme, une denrée rare et convoitée. Il faut attendre en moyenne 15,5 mois en France pour bénéficier d’un don auprès d'une structure officielle, un Centre d'étude et de conservation du sperme (CECOS). Il manque 800 candidats donneurs chaque année pour satisfaire la demande de procréation médicalement assistée (PMA).
Alors, pour aller plus vite, certaines femmes passent par un "marché noir du sperme", sur les réseaux sociaux. Avec ou sans rapport sexuel, elles obtiennent la précieuse semence, mais c’est illégal. "Envoyé spécial" a suivi Maddy, qui a déjà fait deux enfants grâce à un géniteur recruté sur Facebook. Elle raconte la simplicité avec laquelle elle a pu tomber enceinte.
550 enfants au minimum pour ce seul donneur, condamné par la justice
Les journalistes ont aussi organisé une séance de don en caméra cachée. Dans un climat oppressant, le donneur multiplie les propositions de rapport sexuel. Certains de ces géniteurs sont des "serial donneurs". En France, le plus célèbre d’entre eux a 65 ans et donne toujours son sperme, alors que la limite est de 45 ans dans les CECOS. Et aux Pays-Bas, Jonathan Meijer, aurait 550 enfants ! Condamné par la justice, il témoigne d’une forme d’addiction.
Pour les enfants, découvrir que l’on est né grâce à un don illégal est un choc. Sandrine mène l’enquête pour retrouver son géniteur. Elle est née d’un serial donneur clandestin dans un cabinet gynécologique, bien avant la révolution des réseaux sociaux.
Un reportage de Camille Aujames, Lucie Lemetais, Mateo Masnada et Mireille Huguet / Hikari, diffusé dans "Envoyé spécial" le 28 novembre 2024.
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