: Vidéo Leur technique : "Un acheté, un offert… version vol", quand les Français volent pour manger
L'une, 30 ans, vit de l'allocation aux adultes handicapés. La seconde, 23 ans, alterne chômage et petits boulots. Une fois le loyer payé, il leur reste environ 300 euros chacune pour vivre pendant un mois. Aujourd'hui, quand elles font leur liste de courses, elles estiment ne pas pouvoir payer tout ce dont elles ont besoin.
Depuis la hausse des produits alimentaires, "on vole plus de choses qu'on n'avait pas tendance à voler avant, explique la plus jeune. Avant, j'avais tendance à voler des choses que je trouvais extrêmement chères pour ce que c'était. Maintenant, je pourrais voler des œufs." Envisageable aussi, l'huile d'olive, "parce que ça coûte cher". Si les aliments "à voler" sont déterminés en fonction de leur budget, toutes deux disent ne pas anticiper, mais plutôt improviser en fonction des "conditions en magasin".
Des méthodes pour réduire la note
Ce jour-là, quand le journaliste d'"Envoyé spécial" les retrouve à la sortie du magasin, leur ticket de caisse se monte à 22,22 euros, le montant des larcins à une quinzaine d'euros : de l'huile, du lait, de la nourriture pour chat, qu'elles ont laissés au fond du chariot sans les scanner la caisse automatique.
Autre technique pour réduire la note, "moins risquée, parce qu'on paye quand même quelque chose" : faire passer (par exemple) des oignons rouges à 3,99 euros pour des oranges à 1,49 euro. Ou encore, sur deux paquets de biscuits, n'en payer qu'un. C'est leur "plus grande technique", celle qu'elles ont baptisée "un acheté, un offert... version vol".
Extrait de "Quand les Français volent pour manger", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 9 février 2023.
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